« Je me doutais bien que ça allait quand même poser quelques problèmes », avoue d’emblée le maire de Coignières, Didier Fischer (DVG), au sujet du parking provisoire aménagé par le bailleur Seqens à la place de l’ancien silo, dont la démolition s’est achevée à l’automne dernier, devant la résidence des Acacias. Ouvert depuis début décembre, ce parking de 66 places – première réalisation avant l’aménagement définitif de plus de 300 places de stationnement sur la totalité de la résidence – ne peut actuellement être utilisé que par « une trentaine » d’habitants, déplorait l’édile lors d’un point presse le 14 janvier. La faute aux pluies qui l’ont rendu en partie impraticable.
« Ils (Seqens, Ndlr) attendent de tout refaire […] avant de terminer par ce parking provisoire, dont ils veulent faire un parking définitif. Techniquement, c’est bien beau, mais on est sur de l’argile, ça veut dire que si vous faites un parking qui n’évacue pas l’eau de manière stratégique, l’eau reste en surface », pointe le maire, qui a donc de nouveau saisi le bailleur « pour qu’ils trouvent une solution pour faire quelque chose qui soit correct pour les habitants ».
À savoir des aménagements complémentaires. « Ça peut être de bitumer dans un premier temps. On peut très bien faire une petite couche », évoque Didier Fischer, qui réclame surtout quelque chose « qui prévoit les évacuations ». « On fait des choses aujourd’hui sans trop de difficultés pour évacuer, recueillir les eaux de pluie, c’est tout à fait faisable, poursuit-il. Évidemment, ça a un coût supplémentaire. Ils ont peut-être considéré que mettre 300 000 ou 400 000 euros dans la démolition du silo, ça suffisait dans un premier temps. […] Les techniques pour drainer, on les connaît. […] Mais ça coûte plus cher que de dégager l’espace à coups de pelleteuse, de passer un rouleau et de mettre quelques graviers. […] Ils n’ont pas pensé que le sol était imperméabilisé, car il y a de l’argile, et du coup ça ne filtre pas. »
Outre l’évacuation des eaux de pluie, l’élu souhaiterait aussi des caméras pour sécuriser les lieux, reconnaissant « un peu de perturbations dans le quartier », accentuées depuis la démolition du silo, « puisqu’il y a une espèce d’esplanade complètement libre au centre, donc des gens viennent faire un peu de rodéo là-dedans, quelques dérapages avec leur voiture ».
Il se montre en revanche satisfait des réalisations effectuées face à l’installation de gens du voyage. « Ça, ils l’ont à peu près fait, mais il a quand même fallu leur dire, ils n’étaient pas forcément partis sur quelque chose au départ », glisse-t-il. De grosses pierres entourent la zone du parking et un portique limiteur de hauteur a aussi été installé. Mais pour le reste, le site « ne donne qu’à moitié satisfaction, voire pas du tout », juge le maire, qui espère du changement très rapidement : « S’il faut qu’ils relancent un marché, ça peut faire trois mois, sinon ça peut aller vite. » En tout cas, « on ne restera pas un an et demi avec un parking qui est une piscine et qui n’est même pas surveillé », affirme-t-il.
Contacté par La Gazette, Seqens annonce que seront réalisés « des travaux complémentaires d’évacuation de l’ordre de 80 000 euros, pour améliorer l’utilisation du parking », selon Marie Sizun, directrice déléguée Yvelines au sein du bailleur. « On va refaire une couche de grave qui permettra de mieux faire évacuer les eaux de pluie, détaille-t-elle. Aujourd’hui, c’est de la terre, donc il peut se créer facilement des cuvettes et le fait de refaire le sol avec une couche de meilleure qualité permettra d’éviter ces cuvettes qui retiennent l’eau de pluie. »
Ces travaux doivent commencer en février, ajoute-t-elle sans se prononcer sur leur durée, et entraîneront une évacuation du parking. En revanche, concernant les caméras, elle affirme que Seqens « ne peut pas » en installer sans autorisation préfectorale car « les caméras filmeraient également l’espace public ».