La Ville de Coignières et le bailleur Seqens organisaient le 29 juin une réunion publique en visio au sujet des travaux d’aménagement autour de la résidence des Acacias. Des travaux visant « à améliorer le cadre de vie de la résidence », a indiqué en préambule le maire de Coignières, Didier Fischer (DVG), alors que d’importants soucis de stationnement touchent cette résidence de 380 logements. Cette réunion a ainsi été l’occasion de présenter « un projet total autour d’une réorganisation complète du stationnement de la résidence, la création de voies de circulation, une revégétalisation du site, la création d’espaces de jeux pour les enfants et un projet de conteneurs de déchets enfouis », a ajouté l’édile.

Le projet vise à répondre à des problèmes « de deux ordres », a rappelé Gérard Franciosa, l’architecte aux locataires connectés. D’abord, le stationnement difficile. Ensuite, la gestion des déchets, alors que les « deux sites de stockage et ramassage » sont « probablement sous-dimensionnés et répartis de façon unilatérale le long de la contre-allée, rue des Marchands », reconnaît-il.

Nombre de places suffisant et maintien d’espaces verts, le difficile compromis

Concernant le stationnement, il rappelle que, depuis la démolition du silo, un parking provisoire de 66 places, ouvert depuis décembre, a été aménagé. Le projet définitif vise lui bien à disposer de 380 places, soit une par logement, contre une centaine auparavant, et qui étaient surtout concentrées sur une contre-allée. Des places qui, quand elles étaient saturées, engendraient « un stationnement sur les espaces environnants, avec tous les problèmes de circulation, de gestion des flux entre les voitures, le ramassage, les engins de secours, les piétons, les vélos, etc. », selon Gérard Franciosa. Dans le projet, « nous réutilisons l’emplacement initial du silo et nous étendons la zone de stationnement […], avec la création de 111 places sur l’ancien silo, 41 places en cœur de la résidence, […] et du stationnement entre l’allée des Moissonneurs et la voie publique », précise-t-il.

Gérard Franciosa évoque aussi la possibilité que 41 places, situées « sur le petit îlot central au Nord » soient privatisées et accessibles uniquement « aux engins de secours et aux personnes qui ont leur parking privatif ». L’architecte fait part d’une enquête auprès des locataires pour savoir si cette proposition sera retenue. Didier Fischer assure lui qu’« un certain nombre » de résidents « ont souhaité avoir une place privative, quitte à payer 30 euros de plus ».

Concernant la gestion des déchets, est prévue la création d’une dizaine de bornes enterrées, et de locaux destinés aux encombrants et au ramassage des ordures ménagères. Gérard Franciosa évoque aussi « une réflexion » sur la perspective « de récupérer les locaux du rez-de-chaussée […] qui seraient laissés vacants, pour éventuellement installer des zones de stockage d’encombrants ».

Du côté des résidents, la localisation des places de stationnement a bien sûr fait partie des principales interrogations. L’un d’eux a par exemple noté que les places sont situées « sur l’espace vert existant, qui est le long des jardins des pavillons ». « Est-ce qu’il a été pris en compte que certains pavillons ont une sortie de jardin de ce côté-là ? », demande-t-il. « À ce stade, non, répond Gérard Franciosa. Mais […] il y a peut-être moyen de répartir les places différemment. »

Un autre locataire s’inquiète, lui, de « la proximité des places par rapport aux appartements de rez-de-chaussée et aux jardins ». « On a une obligation réglementaire de réaliser une place par logement », rappelle Boubacar Hamdani, chef de projet pour Seqens. L’habitant appréhende : « Le fait de donner accès à des véhicules, il y aura le bruit, les échappements […], et on sait très bien qu’il y aura des passages de motos. » Didier Fischer suggère lui de créer légèrement moins de places. « La mairie ne fera pas un procès à Seqens si on est à 345 ou 350 », glisse l’édile.

« On va considérablement améliorer le stationnement par ce projet », affirme-t-il, reconnaissant toutefois qu’il faut trouver « un compromis » entre le nombre de places et la nécessité de « conserver le caractère verdoyant » de la résidence. « On prend un tiers à peine de cet espace », tente aussi de rassurer le maire. Il est d’ailleurs prévu, sur le reste de la parcelle, d’aménager notamment un terrain de pétanque et des aires de jeux pour enfants.

Marie Sizun, directrice déléguée de Seqens dans les Yvelines, insiste sur le fait que le projet n’est « pas complètement finalisé, là c’est vraiment des orientations, et l’idée de cette réunion, c’est d’échanger avec vous pour prendre en compte vos remarques et partager ce projet avec vous pour qu’il vous convienne aussi » Des études doivent être menées jusqu’à la fin d’année. Le début des travaux est lui prévu pour le courant du premier semestre 2022, pour un an et demi.

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