On les avait quittés il y a trois semaines avec cinq médailles rapportées des championnats d’Europe des clubs à Zagreb, en Croatie. L’École taekwondo Trappes (ETT) participait cette fois-ci aux championnats d’Europe des nations cadets, les 11 et 12 décembre à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), et a décroché deux breloques. Titré dans la capitale croate, Moncef Miguel a cette fois dû se contenter de l’argent chez les – 61 kg, s’inclinant en finale contre le Croate Grga Dugac. Jibryl Mara, qui avait, lui, remporté une médaille d’argent à Zagreb, s’est paré de bronze à Sarajevo après sa défaite en demi-finale face au futur vainqueur, l’Allemand Enis Calik, dans la catégorie – 41 kg.

Un bilan très positif, selon le directeur sportif de l’ETT, Jaouad Chouba. « C’était les championnats d’Europe, un niveau très élevé, avec des équipes nationales, souligne-t-il. L’année dernière, l’équipe de France […] n’avait eu aucune médaille. Là, on fait deux, donc c’est déjà beaucoup mieux. […] On est fiers, d’autant plus que c’est le club qui les a emmenés. On a essayé [de faire en sorte] que les enfants puissent participer et aller jusqu’au bout de leurs rêves. »

« L’année dernière, l’équipe de France […] n’avait eu aucune médaille. Là, on fait deux, donc c’est déjà beaucoup mieux. […] On est fiers », se réjouit Jaouad Chouba, directeur sportif de l’ETT.

Et avoir l’honneur de représenter leur pays, puisque c’est la particularité de cette compétition, contrairement à celle disputée il y a trois semaines, où les participants concourraient pour leur club. Néanmoins, c’est bien le club qui, exceptionnellement cette année, a emmené ses combattants à Sarajevo. « Comme la [Fédération française], vu les conditions [sanitaires] cette année, a préféré ne pas faire d’équipe nationale, c’est nous qui avons dû les emmener grâce aux quotas qu’ils ont réussi à avoir », précise Jaouad Chouba. À savoir, les deux médailles obtenues par Jibryl Mara et Moncef Miguel à Zagreb le mois dernier, qui leur ont permis de se qualifier pour ces championnats d’Europe des nations. Et de faire partie des 223 taekwondoïstes participants, garçons et filles confondus.

Des participants soumis à un protocole sanitaire strict sur place. « C’était dans l’hôtel, il fallait [passer] un test PCR, […]. Après, dans l’hôtel, il y avait toutes les réglementations, […] la distanciation, on ne pouvait venir dans la salle que cinq combats avant, pour limiter le transit. C’était vraiment cadré », relate Jaouad Chouba, qui a connu le même type de contraintes le mois dernier en Croatie. Comme pour rappeler que les risques sont bien présents et que rien ne se déroule dans un contexte normal depuis maintenant dix mois. Autant dire que ces médailles font encore plus figure de rayon de soleil, après un calendrier quasi vierge de toute compétition jusqu’en novembre dernier. « Deux compétitions d’affilée à trois semaines d’écart, et en plus on performe, ça rattrape l’année », se réjouit le directeur sportif.

CREDITS PHOTOS : ETT