De nouvelles start-ups rejoindront bientôt le SQYcub. Saint-Quentin-en-Yvelines a lancé un appel à candidatures pour permettre de rejoindre son incubateur situé à Guyancourt. Après quatre années d’existence, le SQYcub renforce son dispositif d’accompagnement des start-ups incubées, propose un programme spécifique pour les start-ups en phase de déploiement commercial, et s’ouvre à des entreprises étrangères.

« Évidemment, le contexte économique est exceptionnel et bouleversé. Mais SQY tient à rester aux côtés des entreprises et des porteurs de projet, c’est pour ça qu’il n’était pas question de ne pas faire cet appel à projets », insiste Alexandra Rosetti (UDI), vice-présidente de SQY au développement économique et maire de Voisins-le-Bretonneux, en conférence de presse.

Ce nouvel appel à candidatures, qui prend fin le 3 décembre, doit permettre à une vingtaine de porteurs de projet de rejoindre le SQYcub. « L’objectif est d’intégrer notre nouvelle promotion aux alentours du 10-15 janvier 2021, si le contexte le permet », prévoit Jean-Luc Mairot, directeur du SQYcub. L’accompagnement – personnalisé, individuel et collectif – peut ensuite durer de six à 24 mois, avec une offre d’hébergement en open-space ou en bureau fermé.

Tous les types de porteurs de projet peuvent rejoindre le SQYcub, car il s’agit d’un « incubateur généraliste », comme le rappelle Jean-Luc Mairot. « Mais nous sommes évidemment dans une logique territoriale, et en cohérence avec l’écosystème : notre objectif est de faire en sorte que les entreprises que nous allons incuber se rapprochent au plus près des entreprises phares et emblématiques du territoire, abonde le directeur du SQYcub. Ceci afin de « donner du sens à notre stratégie territoriale », mais aussi pour permettre aux start-ups de « développer ainsi un chiffre d’affaires dans les meilleures conditions », poursuit-il.

Inauguré en 2017, le SQYcub rentre désormais dans une deuxième phase avec des nouveautés dans son offre d’accompagnement. « La principale, c’est le renforcement de l’expertise sur les thèmes du financement, du juridique, des ressources humaines, du marketing, du développement à l’international, et de l’expertise produit », détaille la vice-présidente de SQY. L’objectif affiché par Jean-Luc Mairot est de proposer « la panoplie la plus large de compétences » pour répondre « à l’évolution des besoins des dirigeants d’entreprise ».

L’autre nouveauté du SQYcub est la création d’un « programme d’accélération », destiné aux start-ups en phase de déploiement commercial, qui pourront bénéficier d’un accompagnement de six mois. Ce « programme d’accélération » est d’ailleurs ouvert aux entreprises étrangères qui souhaiteraient venir tester le marché français. Pour permettre aux potentiels porteurs de projet de découvrir le SQYcub, l’Agglomération organise un webinaire le mercredi 18 novembre à 10 h. Plus de renseignements sur sqy.fr.

SQYcub, le bilan de ses quatre ans

L’annonce de l’appel à candidatures pour la nouvelle promotion du SQYcub a été l’occasion de faire le bilan des quatre premières années de cet incubateur porté par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.

« C’est un vrai incubateur territorial, qui offre des spécificités avec un écosystème économique exceptionnel, des outils qui sont vraiment propres à SQY, et des financements que peu de territoires proposent, note Alexandra Rosetti (UDI), vice-présidente de SQY au développement économique et maire de Voisins-le-Bretonneux. Dans la Maison de l’entreprise, les start-ups trouvent toute l’aide, l’accompagnement et l’écoute dont elles ont besoin. »

D’après l’élue, les relations avec « des entreprises emblématiques [dans des] filières d’excellence et des fleurons de l’économie nationale », installés à Saint-Quentin-en-Yvelines, permettent aux start-ups incubées de « tirer profit de la dynamique du territoire » et de créer « du lien avec l’écosystème économique ». Par ailleurs, l’incubateur est soutenu par l’Europe, la Région et vient d’obtenir le label French tech tremplin « qui, au-delà de financer l’accompagnement de publics prioritaires, permet vraiment une reconnaissance nationale ».

Depuis 2017, la structure a accompagné 41 porteurs de projets, avec, à la clef, la création de « 16 start-ups dans des domaines variés : plateforme de mise en relation, filtrage sécuritaire du public, agriculture 2.0, le bien-être des employés au travail, etc. », énumère Alexandra Rosetti. Autant de réussites pour l’Agglomération, pour qui le développement économique est l’une des priorités affichées.

« […] On arrive aujourd’hui à voir fleurir de belles entreprises, avec un élément important qui est l’ancrage territorial, puisqu’on est dans une logique où on attend un retour sur l’investissement pour le territoire : faire en sorte que les entreprises s’installent à SQY, et c’est le cas pour la quasi-totalité d’entre-elles », apprécie le directeur du SQYcub, Jean-Luc Mairot.

Logiquement, plusieurs porteurs de projet ne sont cependant pas arrivés jusqu’à la création de leur entreprise. D’après le directeur du SQYcub, cela peut être dû à « des raisons économiques ou personnelles », des projets « mis en sommeil » le temps qu’ils reprennent, ou encore une décision du SQYcub, au travers de son comité de suivi, qui peut « décider d’arrêter l’incubation pour des raisons liées aux perspectives du projet ».