La crise sanitaire a certes ralenti les transactions immobilières pour les entreprises (voir notre article ci-dessous), mais elle ne les a pas figées. Certains promoteurs continuent d’alimenter le parc immobilier au sein de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, comme CFC développement, spécialisé dans la réalisation de business parks. Ce dernier prévoit de lancer des chantiers de construction d’immeubles pour entreprises, d’ici la fin de l’année-début d’année prochaine, suite à leurs récentes transactions – si la crise sanitaire le permet toujours. Ainsi, le lancement de la tranche 3 d’Oméga parc, la construction de Proxima VI et du futur bâtiment de 5 000 m² sur les anciens terrains de l’entreprise foncière Gecina, font partie des récents grands projets du promoteur.

Dans le quartier de la Clef de Saint-Pierre à Élancourt, au sein du parc d’affaires Oméga parc, déjà composé de huit bâtiments, la tranche 3, composée de deux immeubles, sera donc lancée à la fin de l’année, selon Didier Wauquiez, le directeur du développement chez CFC développement. De plain-pied et d’une superficie de 1 250 m² chacun, les deux constructions devraient être livrées dans 12 mois, après le début du chantier.

Selon le président directeur général de CFC développement, Bernard de Fesquet, cette typologie de bâtiment aurait un succès auprès des entreprises, et notamment des laboratoires. La tranche 3 en accueillera deux. « Je ne sais pas si c’est le Covid-19 ? », s’interroge Didier Wauquiez. Sachant que pour la tranche 2, composée de trois bâtiments, ce sont encore des laboratoires qui se sont installés, après avoir signé avant la crise sanitaire.

Proxima VI est l’autre projet phare du promoteur. Il y a presque deux mois que CFC développement a acheté le bâtiment, où siège encore le Crédit agricole, au 2, square Newton à Montigny-le-
Bretonneux. Cet immeuble sera démoli à partir de janvier 2021, pour un début de construction prévu en milieu d’année, selon Didier Wauquiez. Il devrait ensuite être livré au troisième trimestre 2022, sachant qu’il sera construit à blanc, en d’autres termes, sans locataire prévisionnel.

Ce nouvel immeuble, prévu pour faire sept étages et 7 500 m², viendra donc remplacer un vieux bâtiment de 2 000 m², datant de 1976. « Nous avons décidé de déménager car nos précédents locaux commençaient à être vieillissants et ils n’étaient plus forcément adaptés aux nouvelles organisations du travail, notamment à la mobilité des collaborateurs. », explique Agnès Prébet, la directrice régionale du Crédit agricole d’Île-de-France dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine.

Sachant qu’ils n’utilisaient pas les trois quarts du bâtiment, selon elle. « Nous avions aussi trop d’espace », précise la directrice. C’est pourquoi le siège de la direction régionale de la banque va déménager d’ici le mois de décembre, sur un plateau de 900 m² au rez-de-chaussée de l’immeuble Uranus – datant de 1989 – au Parc Ariane, à Guyancourt, un business park appartenant aussi à CFC développement.

Ils auront donc bientôt à leur disposition des locaux modulables, capables d’accueillir des réunions, des formations et les employés qui sont simplement de passage, comme avec les flex-office. « Nous sommes en permanence 25 collaborateurs mais la capacité d’accueil peut facilement atteindre entre 70 et 80  personnes », illustre-t-elle, en faisant référence aux salariés nomades qui viennent monter leurs dossiers à la direction, comme les conseillers professionnels.

Enfin, l’autre projet immobilier d’entreprise de CFC développement a lieu sur les anciens terrains de Gecina, une société foncière de Montigny-le-Bretonneux. Acquise le 20 décembre 2019, selon Bernard de Fesquet, la surface occupe 3 ha. Pour le moment, le promoteur envisage de faire construire un bâtiment de 5 000 m² sur une partie du terrain, pour « le siège social régional d’une grande entreprise de construction », indique le PDG de CFC développement, qui préfère taire le nom de l’entreprise. « On est en train de finaliser les échanges », justifie le directeur de développement. La construction devrait commencer en 2021, pour une implantation en 2022.

Pour ce qui est du reste des anciens terrains de Gecina, acquis par le promoteur, la typologie du futur produit est encore à l’étude, selon Bernard de Fesquet, qui s’interroge sur le futur incertain des postes de travail aujourd’hui : « Le télétravail est une solution, mais trop, c’est la mort du salariat. […] Qu’est-ce qu’on va devenir ? On va finir par avoir des salariés qu’on n’a jamais vus. »