« J’ai décidé qu’il fallait retrouver, à partir de vendredi, le confinement qui a stoppé le virus. » Par ces mots, Emmanuel Macron a annoncé l’instauration d’un deuxième confinement national à partir du jeudi 29 octobre dernier à minuit, jusqu’au 1er décembre au moins. Même si le chef de l’État estime que la deuxième vague sera « sans doute plus dure et plus meurtrière que la première », ce nouveau confinement est moins strict que celui de mars.

Emmanuel Macron estime en effet que, parce que « nous avons appris des événements du printemps, il sera adapté sur trois points principaux ». Les écoles resteront en effet ouvertes (voir page 2), le travail pourra continuer même si le télétravail doit devenir la norme et les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités. Tous les commerces dit « non essentiels » ont en revanche bien dû fermer leurs portes (voir ci-dessous).

Sont cependant maintenus ouverts, selon le site internet du gouvernement : les services publics, les postes, les cimetières, les commerces essentiels dont les marchés, les magasins de bricolage, les garages, les magasins d’informatique et de télécommunication, les banques, les agences d’assurances, les opticiens, les animaleries et les jardineries. L’accès aux parcs et jardins publics reste également autorisé pour l’instant.

Dans un communiqué de presse, l’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines a précisé les décisions mises en place localement « afin de préserver les agents du service public et les usagers ». « Les nouvelles restrictions émises par le prédisent de la République hier soir conduisent Saint-Quentin-en-Yvelines à réadapter le fonctionnement de ses services, détaille le communiqué. Ainsi, les équipements publics suivants seront fermés jusqu’à nouvel ordre : l’ensemble des médiathèques de SQY, le Musée de la ville, la Commanderie de SQY et la piscine intercommunale Salvador Allende [des Clayes-sous-Bois]. »

Saint-Quentin-en-Yvelines souligne cependant que les collectes des déchets ménagers sont maintenues et que les déchetteries restent ouvertes. L’Institut de promotion de la santé à Trappes et la Maison de justice et de droit située à Guyancourt continuent d’accueillir du public. La résidence pour personnes âgées Jean Fourcassa à Trappes reste également ouverte. « L’hôtel d’agglomération maintient un accueil téléphonique du lundi au vendredi selon les horaires suivants : de 8 h 30 à 12 h 30 [et] de 13 h 15 à 17 h 15 (16 h 15 le vendredi) », précise le communiqué de l’Agglomération.

Les villes s’adaptent également à ce nouveau confinement. Contrairement à mars dernier, les mairies, ainsi que les Centres communaux d’action sociale (CCAS), restent cette fois-ci ouverts, même si certaines ne reçoivent que sur rendez-vous. Les équipements publics, sportifs et culturels, ont cependant fermé leurs portes le 30 octobre, sauf pour accueillir les publics scolaires. Pour pouvoir se déplacer, c’est donc le retour des attestations, qui existent sous trois formats.

L’attestation de déplacement dérogatoire (à retrouver en page 14), permet d’aller notamment faire ses courses, de se déplacer pour « motif familial impérieux », ou de pratiquer des activités physiques dans la limite d’une heure quotidienne dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile. Le gouvernement a également mis en place une attestation pour les déplacements professionnels et une autre pour emmener ou récupérer son enfant à l’école, qui doit recevoir le cachet de l’établissement.

Ces deux dernières n’ont à être remplies qu’une seule fois et pourront servir pendant tout le confinement. Elles peuvent toutes les trois être téléchargées sur le site internet du ministère de l’intérieur ou via l’application gouvernementale TousAntiCovid. En cas de violation du confinement, la première sanction est une amende de 135 euros, qui passe à 200 euros en cas de récidive dans les 15 jours. Après trois infractions en 30 jours, il s’agit d’un « délit puni d’une amende de 3 750 euros et passible de six mois d’emprisonnement », d’après le ministère de l’Intérieur.