Près de 450 km à vélo en presque une semaine. C’est ce qu’ont réalisé neuf jeunes d’Ecquevilly la semaine dernière, à l’initiative de l’association Mosaïque. Cette structure ecquevilloise née il y a 30 ans organise de nombreuses actions, comme du soutien scolaire, des séjours l’été, des activités parents-enfants, et a lancé plusieurs projets comme celui d’une course solidaire contre le cancer, après qu’un jeune de la ville est décédé de la maladie en 2017. Le but étant « de sensibiliser les gens par rapport à cette maladie qui touche maintenant malheureusement tout le monde, aussi bien des jeunes, des moins jeunes, des enfants, des adultes, des seniors », selon Idriss Amazouz, directeur de Mosaïque.

La première édition a eu lieu il y a deux ans et s’élançait d’Ecquevilly pour rejoindre Nantes. Cette année, impossible d’effectuer un tel itinéraire à cause du contexte sanitaire. « On a été obligés de modifier un peu les plans, puisque les communes de Nantes, du Mans, ou autres, […] n’étaient pas en capacité d’accueillir des gens qui venaient de zones ‘‘écarlates’’, précise Idriss Amazouz. Il y a 15 jours encore, on s’est posé la question […] en se disant ‘‘qu’est-ce qu’on fait, on annule ?’’, ce qui est la solution de facilité. »

C’est finalement l’idée d’un tour d’ Île-de-France qui a été retenue. Ce périple se déroulait du 19 au 23 octobre, et faisait notamment étape, le deuxième jour, à La Verrière, avec une arrivée entre 16 h 30 et 17 h à l’espace Jacques Miquel, après un départ de Roissy (Val-d’Oise), le matin aux alentours de 10 h, et une pause à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) à la mi-journée. Au total, plus de 65 kilomètres de pédalage, sur les 450 à parcourir dans l’ensemble de la semaine.

« Aujourd’hui, il y a un peu de fatigue et de douleurs », reconnaissait, après l’arrivée à La Verrière, Marc Gomis, l’éducateur porteur du projet, qui a lui aussi participé à la course comme encadrant, ajoutant qu’« une grosse étape » les attendait le lendemain : plus de 100 kilomètres, de La Verrière à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis) le matin, et de Pierrefitte à Corbeil-Essonnes (Essonne) l’après-midi. Du repos était donc indispensable. Après chaque étape, ces jeunes de 15 à 18 ans et leurs deux encadrants étaient hébergés à l’hôtel et non en auberge de jeunesse ou dans des gymnases comme il y a deux ans, en raison du Covid-19.

Ces jeunes, qui se sont aussi occupés de la plaquette et du site internet de l’événement, ou encore du démarchage auprès des partenaires (comme Decathlon qui a prêté des vélos, ou la pharmacie d’Ecquevilly ayant fourni des produits de secours en cas de blessures, Ndlr), étaient conscients de l’importance de leur engagement. « C’est important, pour les gens qui ont le cancer, on pense à eux », juge Ilyes. « C’est dur, mais quand on se dit qu’on l’a fait, c’est bien », estiment Ilhem et Siham, qui se sont engagées pour « la cause ». Une cause pour laquelle ils ont récolté, entre les dons des entreprises et la cagnotte Leetchi, « aux alentours de 3 500 euros », selon Idriss Amazouz, qui assure qu’ « on devrait récolter un peu plus », qu’il y a deux ans, soit 3 800 euros.