Le port du masque était déjà obligatoire dans les lieux publics clos pour les personnes de 11 ans et plus depuis le 20 juillet sur tout le territoire national. Ces mesures de restriction viennent d’être étendues dans les Yvelines depuis le 15 août à 8 h du matin. Désormais, le masque doit être obligatoirement porté également au sein des marchés publics de plein air, des brocantes et des vide-greniers, et ce jusqu’au 30 octobre inclus, selon l’arrêté préfectoral des Yvelines, publié le 14 août. Seules les personnes en situation de handicap et munies d’un certificat médical ne sont pas concernées. Les communes sont en droit d’ajuster ces mesures. C’est le cas de certaines à Saint-Quentin-en-Yvelines.

Cette décision fait suite à un constat. Le département des Yvelines a été classé en niveau 2 du plan de reprise épidémique, annonce l’arrêté. Plusieurs foyers épidémiques auraient été recensés au cours des dernières semaines. Ce qui laisserait apparaître « une circulation active du virus », indique la préfecture.

Les communes de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ont donc depuis adopté cette nouvelle norme sanitaire. Certaines l’ont même étendue. À Montigny-le-Bretonneux, les habitants doivent en plus porter le masque dans les rues piétonnes du centre commercial de l’Espace Saint-Quentin, dont la rue Colbert et les marchés forains, selon la municipalité.

Villepreux a également annoncé dans un communiqué et dans son arrêté municipal du 17 août, l’obligation de porter le masque entre l’avenue du Mail et l’avenue de Normandie de 8 h à 13 h les jours de marché, et dans l’enceinte des aires de jeux pour enfants ouvertes au public, y compris celle qui se situe à l’intérieur du V-Park. Sachant que cette mesure ne concerne pas obligatoirement les autres équipements sportifs du site, à savoir : les terrains de football, la piste d’athlétisme, ou encore le skate park.

Le maire de Villepreux, Jean-Baptiste Hamonic (Modem) a également acté dans ce même arrêté le port obligatoire dans un rayon de 50 mètres aux abords des écoles de la maternelle au lycée, durant les créneaux horaires d’entrées et de sorties d’établissement, et aux abords des accueils pour jeunes enfants, également aux horaires d’entrées et de sorties.

Plaisir a suivi le mouvement avec son arrêté datant du 20 août. Ce dernier renforce le port du masque obligatoire pour « tous les regroupements en extérieur, sur l’espace public et dès qu’une distance d’un mètre ne peut être observée entre plusieurs personnes qui ne sont pas issues du même foyer », indique le communiqué de la ville.

Ainsi, les abords des gares, des écoles, des crèches, des commerces, des parcs, des services publics, et des arrêts de bus sont concernés par l’arrêté. Ce dernier sera effectif entre 6 h 30 et 20 h à compter du 24 août et ce jusqu’au 1er novembre. Les polices nationale et municipale vont renforcer leurs contrôles, selon le communiqué. À noter également, que les personnes pratiquant une activité physique individuelle ne sont pas concernées.

À toutes ces nouvelles mesures s’ajoute le port du masque « systématisé » au sein des entreprises dans « tous les espaces clos et partagés », selon un article du Monde publié le 18 août. Les salariés en salle de réunion, dans les couloirs, dans les vestiaires ou encore en open space, devront porter le masque à compter du 1er septembre, selon franceinfo. En revanche, les salariés en bureaux individuels devraient être épargnés.

La CGT demande un accès libre et gratuit aux masques

Suite à l’annonce de l’obligation du port du masque dans certains lieux en extérieur, et au sein des entreprises à compter du 1er septembre, la CGT Yvelines a interpellé par courrier le préfet et le conseil départemental le 19 août. Le syndicat demande « un accès libre et gratuit aux masques afin que soit assurée au mieux la protection sanitaire de la population », peut-on lire sur son site internet.

Selon la CGT 78, le port du masque représenterait un coût non négligeable. « Pour une famille de quatre personnes, le budget pour des masques est compris, selon les estimations d’associations de consommateurs, entre 100 et 300 euros par mois, selon le type de masques », indique le communiqué.

Pourtant, le ministère de la santé a annoncé la distribution de masques en tissu aux personnes les plus précaires. Mais, selon le syndicat des Yvelines, il s’agirait de masques en tissu, « donc assurant une protection moindre que les masques chirurgicaux jetables », précise le communiqué. De plus, la CGT 78 souhaite «  savoir combien de foyers et de personnes sont concernés dans les Yvelines, ainsi que les critères d’attribution. » Selon le syndicat, cette mesure ne paraît pas suffisante au vu des enjeux.

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