Ils furent parmi les premiers sports à pouvoir reprendre leurs activités à la fin du confinement lié à la crise sanitaire. Les pratiquants de disciplines individuelles telles que le tennis ou le golf, ont retrouvé le chemin des courts et des greens depuis près de deux mois, puisque leur reprise a été autorisée dès la date officielle du déconfinement, le 11 mai. Des sports où, à SQY, se trouvent certaines structures de premier plan. Des structures qui ont tout de suite retrouvé un fort succès en termes de fréquentation et tendent aujourd’hui à revenir à des conditions de pratique plus proches de la normale.

Au Golf national, par exemple, la réouverture s’est effectuée dès le 11 mai. Avec des mesures drastiques et des limitations « en temps, pas plus de 30 minutes » et en « nombre car il fallait quatre mètres autour de la zone d’entraînement », rappelle Philippe Pilato, le nouveau directeur du site, qui entre en fonction ce samedi (voir article ci-contre). « Donc on avait limité, mais il y avait la possibilité, le 11 mai, de pouvoir s’entraîner et jouer au golf sous certaines conditions de respect d’hygiène », affirme-t-il.

Des conditions qui ont désormais, pour quelques-unes d’entre elles, été levées. « On a rouvert de façon un peu plus normale, fait savoir Philippe Pilato. Jusqu’à présent, on était dans une dynamique où on n’avait pas, par exemple, la possibilité de toucher aux drapeaux, donc on avait mis en place un système qui permettait de récupérer les balles sans avoir à toucher les drapeaux. On avait également retiré les râteaux des bunkers […]. Toutes ces restrictions-là ont été enlevées. Par contre, ce que l’on demande aux joueurs, c’est que dès l’instant où ils vont être amenés à toucher un drapeau ou un seau, […] ils se désinfectent les mains. L’obligation, c’est qu’ils viennent armés d’un gel hydroalcoolique, et nous, nous fournissons également du gel au départ du trou n°1, du trou n°10 et à la sortie du trou numéro 18. »

Le sens de circulation a aussi été levé, fin juin-début juillet. « Il y avait un lieu de passage, on faisait un simple check-in, et la personne partait sur le parcours, jouait, et n’avait pas la possibilité de rester sur site une fois la partie terminée », détaille Philippe Pilato, qui évoque aussi d’autres dispositions, comme « les pré-paiements ». Même quelques compétitions ont pu avoir lieu. Par exemple, si l’Open de France (qui était prévu du 2 au 5 juillet, Ndlr) a été annulé, le Golf national a organisé Votre Open, un tournoi à destination des joueurs amateurs.

En revanche, des restrictions perdurent, comme l’obligation de porter un masque dans certains espaces. « Lorsque vous êtes dans la boutique ou à l’accueil, il faut le porter, précise le futur directeur. Sur les zones extérieures, non. » Les adeptes du golf, eux, ont très vite afflué sur les différents parcours. « Dès l’instant où on a ouvert le golf, les grosses journées, on était pratiquement à 430-440 joueurs par jour, sur nos deux parcours, ce qui est beaucoup, indique Philippe Pilato. On avait des départs le matin de 7 h 30 jusqu’à 15 ou 16 h. […] Entre le 11 mai et la fin du mois de mai, on a fait pratiquement 5 000 joueurs. »

« C’était du pain bénit car on en avait besoin », ajoute-t-il, évoquant les difficultés économiques générées par la période de fermeture : « On travaille beaucoup avec une clientèle internationale. […] Ces clients-là, on les a perdus sur avril, mai, juin. […] On va perdre plus de 50 % d’activité, s’il n’y a pas quoi que ce soit de nouveau en septembre. »

À savoir, une deuxième vague épidémique, que l’on redoute aussi du côté du Tennis club de Plaisir (TC Plaisir). Le club avait rouvert ses courts le 18 mai, comme il l’avait annoncé sur sa page Facebook. Conformément au protocole de la Fédération française de tennis (FFT), la reprise n’a pu s’effectuer que sur les terrains extérieurs, « avec une chance inouïe, c’est qu’on a eu un temps merveilleux », se félicite Charles Giordano, président du TC Plaisir.

Et de poursuivre : « On a pu utiliser tous nos courts extérieurs. Pour nous, c’était un peu plus facile que pour d’autres clubs, car nous avons quand même 11 courts extérieurs. Sitôt la reprise, il y a eu un engouement extraordinaires chez tous les adultes, les courts étaient utilisés du matin au soir, ils avaient tous envie de venir se défouler, taper… C’était un truc fabuleux. Jamais je n’ai connu ça en extérieur sur le club, car on a aussi la chance d’avoir six courts couverts et les gens ont pris tellement de bonnes habitudes de jouer dedans, s’il y a un peu de vent par exemple. »

Le club s’est employé à respecter le protocole sanitaire, assure son président : « On met en place tous les gels, […] j’ai offert à tout le monde (aux adhérents, Ndlr) des balles pour qu’ils puissent les personnaliser, je leur ai donné leurs boîtes de balles et […] ils avaient leur repère sur la balle et ne pouvaient toucher que leurs balles. » Il parle ainsi d’un coût de « plus de 2 000 euros » pour l’achat de balles neuves et évoque également le port du masque obligatoire dans les locaux ou encore la désignation d’un référent Covid.

Désormais, le retour à la normale est enclenché. « On tourne normalement avec nos réservations normales, toutes nos écoles sont rentrées », se réjouit Charles Giordano, qui informe également de la mise en place de stages cet l’été pour rattraper le temps perdu durant le confinement. Il annonce aussi la reprise de compétitions mi-août. Quant au tournoi international Future, que le club accueille chaque année, il est pour l’instant maintenu et doit avoir lieu du 12 au 20 septembre prochains.

En équitation, SQY équitation, club basé au centre équestre de l’Île de loisirs, a rouvert dès le 11 mai, et près de deux mois plus tard, a « petit à petit repris [ses] activités au fur et à mesure du déconfinement et des autorisations qu’on avait », fait savoir Carine Piccinini, responsable au club. Certaines restrictions sanitaires ont été levées, et d’autres perdurent, mais le club, qui compte 400 adhérents, les a « presque tous récupérés », affirme-t-elle.

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