« On ne fait pas de présentiel pour l’instant. On attend de voir avec chaque chef d’établissement pour revenir auprès des personnes isolées ou âgées », affirme Corinne Savary, responsable de la communication et bénévole pour l’Accompagnement aux soins palliatifs Yvelines (ASP). Cette association a dû arrêter ses interventions dans les hôpitaux et dans les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), en raison de l’épidémie. « Aucune association n’a pu poursuivre le présentiel », souligne la responsable en communication.

L’ASP a pour mission de rencontrer les malades atteints de maladies graves à l’hôpital, à domicile et en maison de retraite. Aux côtés du personnel soignant, « on les écoute, on les soutient. On est là pour rendre leur séjour à l’hôpital plus humain », illustre la bénévole. Ses activités s’étant arrêtées, ils ont dû trouver un autre moyen de venir en aide aux personnes. Ils ont alors monté une équipe téléphonique pour accompagner à distance les personnes isolées, endeuillées ou encore les personnes âgées à domicile, bénéficiant d’un aide-soignant.

Dans l’attente de reprendre sa fonction initiale, l’association anticipe le nombre de bénévoles dont elle aura besoin, au vu des demandes des institutions hospitalières. Selon Corinne Savary, l’ASP aurait besoin d’une vingtaine de volontaires. « On est sollicités par beaucoup de professionnels de santé pour un futur présentiel et on n’a personne à mettre devant », explique-t-elle.

L’ASP souhaite donc renforcer ses équipes. « Une équipe est prête à l’Hpop de Trappes. On est en train de voir à Guyancourt pour faire du présentiel à la clinique Korian le Grand parc. On veut aussi étoffer notre équipe à l’hôpital de Plaisir, qui en a besoin », détaille la responsable en communication. En effet, l’association recevrait des demandes et ne pourrait pas répondre à toutes. « On veut se développer auprès de Rambouillet mais on ne peut pas répondre car on n’a pas assez de bénévoles », illustre-t-elle.

Avant le confinement, l’association comptait 63 bénévoles dans tout le département. Corinne Savary reconnaît tout de même que ses effectifs sont en hausse. « On a fait une session de formation pour une dizaine de bénévoles en visioconférence sur quatre semaines », raconte la responsable. Pour le recrutement, le candidat doit passer un entretien avec une équipe de bénévoles. Il rencontre ensuite un psychologue. « On veille à ce que la personne n’ait pas de fragilité psychologique », informe Pierre Vezy, le président de l’ASP.

D’autres associations sont dans le même cas que l’ASP. La VMEH 78 – Visite des malades dans les établissements hospitaliers – a également interrompu ses activités depuis le confinement. Cette association vise à rendre visite aux malades en milieu hospitalier et aux résidents en maison de retraite.

Mais le contact avec les patients n’a pas été perdu pour autant. « En attendant la reprise des visites, certains bénévoles gardent le contact avec les malades et les établissements sous d’autres formes : envoi de messages consignés sur un journal, vidéos », explique par courriel Evelyne Anuzet, bénévole au sein de l’association.

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