Une pièce interdite pendant la dictature argentine à la ferme de Bel Ébat

Toiles d’araignées, écrite dans les années 70, avait été interdite dans le pays et son auteur contraint à l’exil. Elle évoque à travers un huis clos « les manifestations de la violence dans des relations familiales ».

La pièce Toiles d’araignées est jouée les 25 et 26 février à 20 h 30 à la ferme de Bel Ébat, à Guyancourt. « Pièce baroque et surréaliste qui explore les chemins mystérieux de la soumission » mais aussi « pamphlet contre les valeurs nationalistes », selon son synopsis, cette œuvre a été écrite par le dramaturge argentin Eduardo Pavlovsky dans les années 1970, soit en pleine dictature en Argentine.

Elle a été interdite dans le pays et son auteur contraint à l’exil. Cette pièce met en scène un huis clos familial en Argentine à cette période, entre un enfant, son père et sa mère.

On y découvre ainsi la mise en avant du football et, au cours des différentes scènes, le sort subi par l’enfant, qui va tantôt servir de croupier au père dans des jeux d’argent, être gavé par sa mère jusqu’à l’étouffement et même subir une initiation sexuelle. L’auteur illustre ainsi « les manifestations de la violence dans des relations familiales », ajoute le synopsis. Traduite en français par Françoise Thanas, la pièce jouée ici est mise en scène par Pascal Antonini. Les places sont en vente à des tarifs allant de 5,75 à 16 euros, réservations sur kiosq.sqy.fr. Le groupe local de SQY d’Amnesty international mènera un temps d’échange après la séance du 26 février.