« On crée la génération d’après », lance Stéphane Hallaire, le fondateur de Reforestaction, en référence aux nouveaux arbres qui vont reboiser la forêt de Sainte-Apolline. Cette entreprise de restauration des forêts dégradées compte redonner un coup de jeune à la forêt plaisiroise. En collaboration avec le conseil départemental des Yvelines, ils organisent une journée de plantation le 30 novembre. Exactement 1 859 arbres devront être plantés ce jour-là par des volontaires, sur un total de 3 000 arbres. Ces derniers vont venir reboiser 15 ha de parcelles forestières dépérissantes, sur les 294 ha que compte la forêt.

Reforestaction, a déjà replanté des forêts dans 17 pays, suite à des tempêtes, des maladies, des incendies, ou encore suite à un manque de renouvellement des arbres. C’est cette dernière situation qui dégrade actuellement la forêt de Sainte-Apolline. « On a, dans une forêt, des arbres qui donnent des graines, des glands, et des jeunes pousses, qui donnent la génération d’après. Et [cette régénération] peut se faire mal et là c’est le cas », confirme le fondateur.

Alors d’où vient cette anomalie ? Cela pourrait venir des semenciers – les arbres qui donnent des graines – qui ne seraient pas efficaces pour régénérer la forêt, comme l’explique le professionnel. Il pourrait s’agir : « d’un problème de lumière, de sol, de concurrence avec l’autre végétation, comme les fougères qui étoufferaient les jeunes pousses », énumère-t-il. Le gibier est également une cause possible.

Les volontaires vont donc planter des semenciers d’une quarantaine de centimètres « là où il n’y a pas de régénération naturelle », précise Stéphane Hallaire. Répartis dans des îlots, préalablement délimités, les arbres plantés seront protégés par des clôtures. Ce seront des chênes, car « ce sont les arbres les plus représentés [au sein de la forêt plaisiroise] qu’on souhaite représenter », indique le fondateur. Prendront également racine des charmes, des pins, des hêtres ou encore des bouleaux. Mais avant que la forêt ne puisse se régénérer, il va falloir attendre que ces arbres grandissent et deviennent des semenciers. Le fondateur table sur une cinquantaine d’années.

Pour la journée du 30 novembre, l’entreprise et le conseil départemental des Yvelines attendent une centaine de volontaires pour planter. Le Département se chargera ensuite de gérer l’entretien, selon Stéphane Hallaire, comme « s’assurer que [les arbres] ne subissent pas la sécheresse ou encore le gèle », prévient-il. Les personnes intéressées pour participer à l’opération et planter des arbres peuvent encore s’inscrire pour la session du samedi matin. Plus de renseignements sur ville-plaisir.fr.

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