Pour le Plaisir handball club (PHBL), seul le mois d’octobre a pour l’instant été rose. C’est à cette période que les Plaisirois ont obtenu leurs deux seules victoires de la saison, dans le championnat de N3. Deux succès pour cinq défaites, dont la dernière en date, cinglante, à Aubervilliers (36-21), lors de la 7e journée, le 23 novembre.

« Ils sont plus forts que nous, déjà car ils mettent des ingrédients fondamentaux, qui sont d’avoir de l’envie et d’essayer de se dépasser, ce que l’on n’a pas mis du tout, constate Bruno Potard, entraîneur de Plaisir. À partir de là, les choses étaient mal embarquées. Même si, sur certains secteurs, on était sur des rapports de force défavorables, on n’a pas fait en sorte de les rendre favorables. C’était un match bien triste de notre part, sans engagement, sans maîtrise technique des fondamentaux. Je ne dirais pas que l’on fait une mauvaise 1re mi-temps, mais on n’est tellement pas bon techniquement que le score est peut-être plus important qu’il aurait dû être. Et en 2e mi-temps, on n’existe pas du tout. »

Lors de ce match, Plaisir n’a jamais semblé en mesure de contrecarrer les plans de son adversaire. Les locaux se sont rapidement détachés et comptaient déjà six buts d’avance à la mi-temps. Un écart qui s’est accentué au retour des vestiaires, les Plaisirois sombrant face aux assauts des Albertivillariens, emmenés notamment par un Dahmane Ouafi auteur de dix buts en 11 tentatives, et par le meilleur buteur du championnat, Samir Guira, qui a converti huit de ses neuf tirs.

Comme un baroud d’honneur, le dernier but de la rencontre a été inscrit par le meilleur buteur plaisirois du match, Alexis Cherencey (cinq buts en neuf tirs) mais ne changera pas grand-chose. Avec 11 points, Plaisir, qui présente pour l’instant la plus mauvaise défense de son groupe avec 221 buts encaissés, pointe à la 10e place, dans une poule de 12 équipe. En d’autres termes, le PHBC est premier relégable. Autant dire que le déplacement le 30 novembre chez un concurrent direct, l’Entente Asnières-Colombes, qui affiche le même nombre de points mais un meilleur goal-average, s’annonce crucial. Un match de la peur qu’il faudra absolument remporter.

« Aller jouer là-bas, c’est toujours difficile, juge Bruno Potard. En plus, on a deux structures malades ou convalescentes, donc ça rend les choses encore plus difficiles. Ça va se jouer sur des détails, de l’envie, de la dynamique de groupe. »

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