La signature de la convention pour la réhabilitation de certains quartiers entre Trappes et l’Agence nationale pour le renouvellement urbain (Anru) est reportée. Elle devait pourtant avoir lieu mi-octobre. C’est ce qu’indiquait le communiqué de presse de la Ville, annonçant la venue de l’Anru à Trappes, le 12 septembre, pour visiter les quartiers à réhabiliter.
Le square Camus et la Cité Nouvelle – Barbusse doivent être renouvelés dans le cadre du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). L’objectif étant de moderniser ces quartiers et d’avoir plus de mixité sociale au sein des immeubles. L’Anru et la Ville ont donc prévu de gérer cette rénovation. Mais cette fameuse signature devrait finalement être décalée au premier trimestre 2020, comme l’a annoncé, pendant la visite, la municipalité.
En effet, la Ville et le bailleur social Valophis sont encore au stade de la réalisation du pré-projet de réhabilitation des quartiers de Trappes. Il a été finalisé pour la rénovation du square Camus, « hier dans l’après-midi (le 11 septembre, Ndlr), annonce le maire de Trappes, Guy Malandain (DVG). Mais on a pas encore fini celui sur la Cité nouvelle – Barbusse. » Et c’est seulement une fois bouclé que le pré-projet sera déposé à l’Anru, qui choisira alors de le financer ou non. Le dépôt de ce dossier étant prévu pour le mois d’octobre, selon le maire de Trappes.
Pendant cette visite des quartiers, l’Anru a pu avoir un avant goût de ce pré-projet. La Ville leur a montré ce qu’elle voulait rénover, réhabiliter, démolir, ou encore reconstruire. Le square Camus est sa priorité. Thomas Urdy, l’adjoint à l’urbanisme, à l’environnement et à la qualité de vie, évoque même que son renouvellement est « plus urgent ». La municipalité et le bailleur social ont d’ailleurs déjà procédé à des relogements en vue de futures démolitions prévues. Actuellement, sur le square Camus, « il nous reste un peu moins de 50 % des familles à reloger », déclare une représentante de Valophis.
Sachant qu’il y aurait 200 personnes à reloger, selon les approximations de Guy Malandain. Et concernant les démolitions, leur nombre aurait aussi été réduit, toujours selon le maire. « Ce n’était plus nécessaire », confie-t-il. Désormais, « environ 200 logements » devraient être démolis, contre 482 prévus lors de la signature, le 12 avril 2018, du protocole de préfiguration des projets de renouvellement urbain, (voir l’édition du 17 avril 2018).
La Ville souhaite repenser ces logements en plus grands. Notamment, allée Albert Camus, « nous souhaitons agrandir les surfaces des appartements pour y intégrer les coursives des immeubles », révèle la représentante de Valophis. Ces nouveaux logements seront également ouverts à la mixité sociale. Le maire annonce qu’il y aura des domiciles en location et d’autres en accès à la propriété. « Nous souhaitons également résidentialiser certains espaces qui seront clos », révèle le maire. Et dans la même allée, Valophis souhaite réhabiliter le parking souterrain actuellement fermé, pour libérer le stationnement en surface et en faire des espaces végétalisés.
Dans la poursuite de la visite du square Camus, l’Anru apprend que la Ville projette de déménager la résidence senior Jean Fourcassa au niveau de l’Aérostat. La Ville souhaite également rénover plusieurs écoles, dont l’école maternelle Gustave Flaubert, selon Thomas Urdy. Le collège Gustave Courbet, quant à lui, ne devrait pas être réhabilité. Il devrait être démoli dans le cadre de « l’opération départementale Collège innovant », évoque le maire. La municipalité envisage donc de récupérer le terrain pour « donner de l’espace au square Camus », visualise le maire.
Mais toutes ces annonces ne sont que des hypothèses, des envies, des souhaits, venant de la mairie. « Nous sommes en pleines réflexions », affirme Thomas Urdy. En effet, la municipalité n’a aucune certitude que le projet soit entièrement mené tel quel. Après le dépôt du dossier, celui-ci doit encore être validé par l’Anru. Il sera ensuite soumis aux habitants en concertation, qui pourraient amener des changement selon le maire. Il rappelle que lors du premier programme de réhabilitation conduit avec l’Anru en 2006, les réclamations des Trappistes avaient conduit à un changement total du projet initial.