Près de 400 jeunes de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines pourront se former et être coachés, au sein du Hub de la réussite à Trappes, à partir du premier trimestre 2020. Et c’est dans l’ancienne école Saint-Exupéry, encore en travaux jusqu’en novembre, qu’ils seront accueillis.

Dans ce bâtiment, d’une superficie de 800 m², le Hub de la réussite regroupera une École de la deuxième chance, une Smart université, une Smart académie et une Smart drive. Financés par l’État, la région Île-de-France, le Département des Yvelines et l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, ces services vont accompagner des jeunes, en décrochage scolaire ou sans diplôme, vers des formations et des emplois.

Les premiers concernés sont le plus souvent issus d’un environnement social difficile et plusieurs facteurs ont pu les conduire à arrêter leurs études. Par exemple, ces jeunes Saint-quentinois ont pu avoir « une mauvaise orientation ou un parcours scolaire peu optimal », « en première année de fac, ils ont pu ne pas avoir les bonnes conditions pour réussir », ou « des problèmes de mobilité ou d’argent », énumère Benjamin Chkroun, président de l’École de la deuxième chance, fondateur du Hub de la réussite et aussi conseiller régional d’Île-de-France (UDI).

Et si Trappes, et plus particulièrement le quartier des Merisiers, a été choisi pour accueillir le Hub de la réussite de Saint-Quentin-en-Yvelines, c’est aussi en raison de son classement en zone d’éducation prioritaire, comme le précise Benjamin Chkroun. Mais la commune n’est pas la seule à accueillir un Hub. Le premier du département a été inauguré en juin 2019 à Chanteloup-les-Vignes.

C’est en 2018 que le président a eu l’idée de fusionner plusieurs services, donnant ainsi naissance au Hub. Auparavant, l’École de la deuxième chance était séparée physiquement des autres organismes d’accompagnement. Les réunir, c’est « offrir une palette de services globale », explique le président du Hub, permettant ainsi aux jeunes d’avoir tous les services d’aide à la formation et à l’emploi, au sein d’une même structure.

Sont donc mis a disposition des jeunes Saint-quentinois plusieurs services, dont la Smart académie. Celle-ci s’adresse aux adolescents âgés de 14 à 17 ans, « qu’on va remobiliser grâce à des coachs et non pas avec des professeurs de mathématiques », précise le président. Ces jeunes vont être accompagnés pour qu’ils puissent définir leur projet professionnel. Ils feront ensuite un stage et ils pourront aussi être orientés vers une formation, comme le détaille Benjamin Chkroun. Au sein de la structure, 40 personnes devraient être accompagnées par an.

Pour aller plus loin, la Smart université aidera les jeunes adultes à reprendre ou à commencer des études dans le supérieur. « On s’adresse à ceux qui n’ont pas passé le cap après le Bac, […] par exemple les filles, qu’on n’a pas incitées à poursuivre leurs études », illustre le président du Hub de la réussite.

Et pour ces apprenants, qui obtiendront alors le statut d’étudiant, 100 enseignements diplômants en e-learning seront mis à leur disposition, comme des BTS en comptabilité, en tourisme ou encore des licences de droit ou de lettres. Et tout comme la Smart académie, 40 personnes devraient être accueillies en 2020, toujours selon les informations de Benjamin Chkroun.
L’École de la deuxième chance, quant à elle, s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, avec ou sans formation. Ils seront accompagnés pendant six à huit mois vers l’emploi ou la formation et suivront une remise à niveau avec, cette fois-ci, des cours de mathématiques. Ils seront également accompagnés dans la construction de leur projet et pourront faire un stage. Pour ce faire, l’École attend 150 apprenants en 2020.

Enfin, la Smart drive va aider les Saint-quentinois à passer le permis de conduire, « en accéléré », précise le président de l’École de la deuxième chance. Et les participants seront le plus souvent envoyés par les missions locales ou les travailleurs sociaux, afin qu’ils obtiennent le fameux papier rose indispensable pour se rendre sur le lieu de travail ou de formation.

Sachant que le taux de réussite dans les autres Hub de France est de « 80 % au premier essai puis de 100 % au second », annonce fièrement Benjamin Chkroun. Ainsi, à Trappes, entre 150 et 200 jeunes pourront préparer le permis. Et pour prétendre à intégrer au moins l’un des quatre organismes d’aide au retour à l’emploi et à la formation, seule la motivation prévaut, « en passant un entretien », résume Benjamin Chkroun.

Ainsi lorsque les près de 400 jeunes saint-quentinois franchiront les portes du Hub de la réussite de Trappes, ils pourront découvrir les différentes salles de formation et de coaching propre à chaque organisme. En plus, un espace de co-working sera également créé, pour accueillir les jeunes, membres du Hub, qui veulent créer leur entreprise. D’autres venant de l’extérieur pourront également venir y travailler.