La reine des sirènes vit à Plaisir. Elle s’appelle Julie Peugeot, est âgée de 30 ans et a remporté, les 27 et 28 juillet à Vannes (Bretagne), l’élection de Miss Mermaid France 2019, l’équivalent de Miss France version sirène. « J’ai les larmes qui sont montées, j’ai mis quelques secondes à comprendre que c’était bien mon prénom, confie cette Plaisiroise, qui a malgré tout su contenir ses émotions. Quand j’ai vu les caméras qui se sont rapprochées, j’ai gardé le sourire. »

Pour la jeune femme, ce destin était pourtant loin d’être une évidence, elle qui est également cosplayeuse professionnelle : elle crée des costumes de personnages de jeux vidéo, notamment pour Xbox, son principal employeur, et effectue des shootings. Mais cet été, elle a troqué la tenue de Lara Croft contre une nageoire de sirène, suite aux conseils d’une amie, qui avait participé à une précédente édition de Miss Mermaid.

« Ce qui m’a plu, c’est ce côté de sport mélangé avec la grâce, explique Julie Peugeot. Il faut savoir nager, être belle sous l’eau. Moi, j’adore poser, faire des shootings aussi pour mes costumes de cosplay, je me suis dit : ‘‘tiens, là, il y a tout qui est regroupé ’’. Le concours, je l’ai fait pour moi, c’était un défi personnel, pour voir jusqu’où j’aurais pu aller, mais je ne m’attendais pas à tout ça. »

Pendant un an, elle s’est préparée telle une future championne et a drastiquement changé son alimentation. En plus de ses deux jours d’entraînements dans les bassins les mardis et vendredis, elle effectue trois séances par semaine en salle. « Ça fait cinq jours de sport et deux jours le week-end en repos », avance la sirène-cosplayeuse.

Un programme intense mais nécessaire. Car le jour J, le menu est dantesque. « Ça ressemble beaucoup au concours classique de Miss, sauf qu’il y a une partie sportive », résume la lauréate. Une partie qui se tient lors de la première des deux journées de compétition. Première épreuve, la nage en apnée, sans pince-nez, bouche-oreilles ni lunettes. « J’ai eu la chance de réaliser les 62 m, (25 m minimum étaient demandés, Ndlr). J’ai passé plus d’1min07 en apnée », affirme-t-elle.

Ensuite, place au posing : décompresser sous l’eau dans une fosse de 3m50 pendant 40 secondes à une minute. Le tout devant l’objectif d’un photographe « Il faut savoir montrer que l’on est capable d’être à l’aise en profondeur », analyse Julie Peugeot. Enfin, la journée se termine par la réalisation de figures en apnée. Le lendemain est consacré à un défilé, en bikini puis en robe de cocktail, avant remise des prix.

Un prix qu’a donc remporté Julie Peugeot au détriment de sept autres candidates venues de tout l’Hexagone. Désormais, elle a en ligne de mire le concours de Miss Mermaid international, qui aura lieu en 2020 en Égypte. « Mon objectif est de ramener au moins une des écharpes », annonce-t-elle. Car en plus de l’écharpe principale pour le vainqueur final, des écharpes sont attribuées au vainqueur de chaque épreuve.

« Après, comme toutes les filles qui participent, on veut aussi le prix ultime, avoue Julie Peugeot. Ça serait une reconnaissance internationale, qui m’ouvrirait des opportunités, peut-être pour faire des shows en aquarium. En France, il n’y a que Claire la sirène, qui n’a pas du tout participé à ce concours, qui s’est lancée dans un projet de sirène professionnelle et travaille à l’aquarium de Paris. Mon objectif est de faire comme elle. »

CREDIT PHOTO : Olivier Borde