Former les pompiers aux risques liés aux transformateurs électriques. Neuf sapeurs-pompiers de la caserne de Magny-les-Hameaux se sont rendus le 9 avril sur le site d’Enedis (ex-ERDF) de Guyancourt, rassemblant un poste source électrique (élément de jonction entre les réseaux de transport et de distribution d’électricité, Ndlr) et l’Agence de contrôle régionale (ACR), qui « pilote le réseau haute tension (HTA) et les 51 postes sources implantés sur l’Île-de-France Ouest (Yvelines, Hauts-de-Seine et Val d’Oise) », selon un communiqué d’Enedis.
Le but de cette demi-journée de visite : « découvrir les ouvrages électriques, les risques associés, comment les prévenir », pour savoir quoi faire « dès qu’ils approchent des ouvrages électriques », indique Thomas Bourdeau, directeur territorial Yvelines d’Enedis. Ce type de rendez-vous s’inscrit dans le cadre de la convention signée en 2016 entre le distributeur d’électricité, Réseau de transport d’électricité (RTE) et le Service départemental d’incendie et de secours des Yvelines (SDIS 78).
Un partenariat permettant à ces trois entités « de se rencontrer et de discuter sur la partie prévention du risque électrique », affirme David de Miranda, adjoint au chef de pôle Agence de maintenance et d’exploitation des postes sources (Ameps) chez Enedis, précisant toutefois : « Ça n’arrive jamais, mais il faut se prémunir de toute sorte de choses. » Et Thomas Bourdeau d’abonder : « La plupart des postes sources n’auront jamais d’incident, on se protège d’un risque infime. » Le directeur territorial informe néanmoins que « 225 000 volts » arrivent sur les postes sources.
Il mentionne également des interventions « sur un risque autre » mais avec un potentiel danger lié aux installations électriques, comme un camion accidenté à proximité d’un transformateur. Et d’ajouter : « Quand les pompiers partent sur un feu quelque part, qui n’a souvent rien à voir avec [les réseaux électriques], on nous demande de couper le courant pour être sûrs qu’on ne rajoute pas un risque électrique au risque déjà existant de feu. » D’où l’utilité d’une telle visite, qui a lieu « une à deux fois par an » d’après le dirigeant d’Enedis.
Pour les neuf soldats du feu magnycois, en revanche, c’est une première. Parmi eux, l’adjudant-chef Didier Jomard. « On a une caserne qui est à côté d’un poste source, confie-t-il. Ça fait dix ans que j’y suis et on n’y est jamais rentrés. Je me suis posé la question : ‘‘Qu’est-ce qu’on fait ? Qui prévenir ? Où sont les numéros de téléphone ? ’’ Un jour, [David de Miranda] est passé. […] J’en ai profité et lui ai dit que j’aimerais bien voir ce qu’il y a derrière [un poste source]. Donc il m’a proposé et je me suis dit que ça pouvait aussi intéresser les collègues. »
Il souhaitait que lui et son équipe soient « informés par rapport à ce qui se trouve derrière ces murs ». « On sait qu’il y a des risques », souligne-t-il, satisfait de sa matinée passée chez Enedis. « Ça éclaire bien, assure-t-il. Après, c’est vraiment technique, ils ont leur parler, comme nous. [Mais] on comprend l’idée générale. »