« Sans médecin [généraliste], on ne peut pas commencer ce projet », insiste Joséphine Kollmannsberger, maire LR de Plaisir, indiquant avoir même fait appel à des « chasseurs de tête », sans succès.
Le projet de maison médicale évolue mais reste bloqué
Terrain, financements, plusieurs professionnels de santé prêts, la construction de la maison médicale a tout pour démarrer … à l’exception d’un médecin généraliste, nécessaire pour porter le projet.
Face notamment au nombre décroissant de médecins généralistes exerçant sur Plaisir, la municipalité travaille depuis plusieurs années à la construction d’une maison médicale. Lors du conseil municipal du 10 avril, une nouvelle délibération concernait ce projet, qui devrait finalement voir le jour sur le terrain du centre hospitalier plutôt qu’à l’entrée du Valibout. Mais si l’emplacement est donc trouvé, que le financement de la construction est assuré par le conseil départemental, la maison médicale ne peut toujours pas être lancée. Pour cause, la Ville n’arrive pas à trouver un seul médecin généraliste pour porter le projet, malgré des recherches intensives menées depuis 2017.
Les projets de maisons médicales fleurissent dans les Yvelines et à Saint-Quentin-en-Yvelines. à Plaisir, une telle structure est souhaitée depuis au moins 2017 par la municipalité. En conseil municipal, le mercredi 10 avril, une délibération portait sur ce projet et les échanges ont permis d’en savoir plus sur ses avancées. Côté financement, tout semble bouclé puisque l’équipement de Plaisir a été retenu en décembre 2018 dans l’appel à projet du conseil départemental.
« Aujourd’hui, nous avons […] les moyens financiers de la construction puisque le Département prend tout en charge », rappelle Joséphine Kollmannsberger, maire LR de Plaisir, rappelant que le Département soutien aussi financièrement le secrétariat médical dans les premières années d’exercice. La principale évolution du projet, évoquée le 10 avril, concerne l’emplacement de la future maison médicale, qui n’est plus prévue dans le quartier du Valibout.
« La ville de Plaisir a proposé au département des Yvelines un nouveau projet qui, lui, est localisé dans l’enceinte actuelle du centre hospitalier de Plaisir (du côté du site de l’hôpital gérontologique, Ndlr) », indique Ginette Faroux, adjointe aux solidarités, dans sa présentation de la délibération. Dans les rangs des élus d’opposition, Régis Mortier (LREM), a regretté ce choix.
« Maintenant, la localisation est un peu moins centralisée sur le secteur le plus peuplé de Plaisir », estime-t-il. Joséphine Kollmannsberger répond à cela que dans le cadre de la rénovation urbaine à venir pour le Valibout, « le positionnement d’une maison médicale sur le quartier complexifiait énormément la réorganisation urbanistique du quartier ». Ginette Faroux espère par ailleurs que « ce nouveau projet permettra de favoriser le recrutement de professionnels de santé ».
Actuellement, la Ville nous informe que plusieurs d’entre eux ont déjà affiché le souhait de s’engager dans la maison médicale plaisiroise : « trois orthophonistes, deux kinés, deux infirmières, un à deux podologues, une psychomotricienne, deux ostéopathes, un thérapeute familiale ». Mais si le projet semble ficelé sur sa localisation et son financement, compte déjà des professionnels de santé, il est actuellement totalement bloqué car la commune ne parvient pas à trouver un médecin généraliste pour le porter, condition sine qua non à la participation financière du Département.
Une situation qui dure maintenant depuis de longs mois. « Sans médecin [généraliste], on ne peut pas commencer ce projet », insiste Joséphine Kollmannsberger. Alors que la commune a « même mis des chasseurs de tête sur cette démarche » et approché la faculté de médecine, souligne-t-elle. Pour l’édile plaisiroise, la difficulté vient que peu de jeunes médecins se dirigent vers la médecine générale, qu’ils ne souhaitent pas « se positionner sur ce genre de responsabilité d’accompagnement d’une mise en place de maison médicale », et « ne veulent pas faire une amplitude horaire comme le faisaient leurs aînés ».
Donc même si elle confirme que le sujet est « compliqué », Joséphine Kollmannsberger se montre déterminée. « On ne lâche pas prise ! », adresse la première magistrate aux conseillers municipaux. Par ailleurs, lors de l’une des réunions de quartier qui se sont déroulées début avril, la maire de Plaisir avait confié aux habitants qu’un travail était en cours avec l’hôpital pour « mettre en place des locaux provisoires » … en attendant d’enfin trouver un médecin généraliste.
