Ils terminent en beauté une saison qui restera mitigée. L’ESC Trappes Saint-Quentin-en-Yvelines (ESCTSQY) s’est imposée le 13 avril dans son gymnase Paul Mahier face à la lanterne rouge Nantes (75-72), lors de la 22e et ultime journée du championnat de N3. Une victoire difficile qui permet au club de terminer la saison à la deuxième place de sa poule, avec 15 succès et sept défaites, alors que l’objectif initial était de finir premiers pour accéder en N2.

« Nous avions l’ambition de monter cette année, reconnaît le président de l’ESCTSQY, Jacques Michelet. Le niveau de l’équipe le justifie pleinement. » Et de se remémorer l’ « altercation supposée » entre l’arrière trappiste Abdallah Boune et un adversaire lors du match aller face à Barjouville (100-84) le 13 octobre dernier, qui avait valu au premier cité une exclusion de la partie et plusieurs matchs de suspension. Un épisode qui « coûte la première place » à Trappes, d’après le président.

« Nous avons été privés de ce joueur pendant pratiquement un mois, rappelle-t-il. Ça n’a pas eu simplement des conséquences pour ce joueur, mais ça nous a également valu une déstabilisation psychologique, à laquelle nous avons apporté un grand souci pour homogénéiser l’équipe en début de saison, mais c’était tout de même fragile […]. On a mis un certain temps à retrouver un équilibre. »

Cependant, Jaques Michelet tempère, jugeant que l’équipe « a réussi à revenir » au classement. Sur le match de ce week-end, il estime que Trappes « a fait un bon basket conte une équipe dont le positionnement ne correspond pas à la qualité de jeu qu’ils ont présentée » et rappelle qu’ «  il nous manquait deux joueurs, deux pivots dont un titulaire ».

Malgré les objectifs non atteints, le président positive : « Nous sommes contents de cette saison. Nous tirons profit des échecs et difficultés, on en tire les leçons, on voit ce qu’il nous a manqué en tenant compte des aléas toujours possibles au cours d’une saison. Depuis quatre ans, nous n’arrêtons pas de progresser vers la tête de tableau. Cette fois-ci, on échoue à la deuxième place. C’est un “échec” mais on réussit à être à cette deuxième place, ce qui n’est quand même pas si mal. Nous espérons bien que ce ne soit qu’un retard d’une année. Pour l’année prochaine, on prend toutes les dispositions, on continue d’affiner notre réflexion sur les corrections à apporter à notre dispositif à la fois d’équipe, mais également de club. »

à commencer par le recrutement. Il faudra remplacer le départ à priori inévitable de plusieurs joueurs. « Un certain nombre de nos joueurs vont partir, non pas parce qu’ils sont mécontents de Trappes, mais car ils sont aspirés par des propositions alléchantes », annonce Jacques Michelet. Quant à l’avenir de l’entraîneur bulgare Alexandar Aleksiev, dont le coaching avait été sévèrement remis en cause par le manager général Nacer Belgacem suite à la défaite à Poitiers (lire notre édition du 26 février), le président indique que « ça n’est encore définitivement décidé ». « On a plusieurs options, qui ne dépendent pas simplement de notre volonté, mais également des intéressés. On saura relativement rapidement », fait-il savoir. Et d’ajouter : « Nous avons l’ambition de conserver un bon noyau de l’équipe actuelle, et nous allons procéder à un renforcement. »

Sans pour autant perdre une certaine ligne de conduite. « Nous ne comptons pas déroger à nos principes d’économies maximum sur le recrutement, martèle-t-il. C’est devenu une obligation fédérale de ne pas rémunérer des joueurs en N3 (même en primes de matchs, seules des indemnités de déplacements sont touchées, Ndlr). Nous avons d’autres arguments, sociaux, professionnels. » En dépit d’un « redressement économique » qui « se confirme » selon son président, Trappes ne fera donc pas de folies, mais entend bien consolider son effectif pour parvenir à monter d’une division. Jacques Michelet voit même au-delà : « Nous entendons renforcer au plan technique, organisation, fonctionnement, cet ensemble de façon à ce qu’il y ait une cohérence accrue et un niveau supérieur, ce qui nous permettra d’éviter cette logique de l’ascenseur lorsque nous serons en N2. »

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