La transformation digitale est en cours chez Renault pour créer l’usine du futur. Dans le cadre de la Semaine de l’industrie qui vient de s’achever, la marque au losange a invité la presse au Technocentre pour présenter son exposition Futur d’usine. Cette dernière, destinée aux salariés du centre de recherche guyancourtois et visible du 12 au 22 mars, regroupe des évolutions technologiques mise en place dans des usines Renault, entre applications, contrôles de données en temps réel, robots collaboratifs ou encore visites d’usines en réalité virtuelle.

Cette transformation numérique, aussi appelée « industrie 4.0 », a démarré progressivement « en 2016 » dans les « 111 sites industriels de l’Alliance (Renault-Nissan-Mitshubishi, Ndlr) », relate Eric Marchiol, directeur de la transformation digitale du manufacturing (de la commande du client à la fabrication puis la livraison du véhicule, Ndlr) chez Renault, lors de la visite presse du 20 mars.

« L’objectif est d’augmenter la performance industrielle de Renault, expose Eric Marchiol. Elle se mesure sur la sécurité, la qualité et la performance financière pour la fabrication d’une voiture. » Il assure que l’ambition est que le digital soit « au service des hommes et des femmes, pas le contraire » et prend les devants sur la question du remplacement des hommes par la machine : « On aura toujours énormément d’activité humaine à réaliser sur l’assemblage dans nos usines. »

« Ici, c’est un concentré des meilleures idées qui viennent des usines, qu’on a standardisées et qu’on veut redéployer partout », résume Eric Marchiol, à propos des innovations présentées au Technocentre.

L’exposition Futur d’usine, qui sera amenée à être montrée ailleurs qu’au Technocentre, regorge ainsi d’évolutions technologiques bien loin des habituelles clichés de chaînes de fabrication de l’automobile. Outre la mise en place d’applications pour les opérateurs, de vidéos de formation, le déploiement de tablettes sur l’ensemble des postes de travail, d’imprimantes 3D, certaines innovations sont plus surprenantes.

Le premier exemple présenté est un chariot sur lequel peuvent être posés des outils qui, après avoir scanné les jambes d’un salariés, les suis automatiquement et s’arrête quand l’employé s’arrête. Un drone chargé de faire des inventaires dans des rayons en suivant un plan de vol programmé a aussi été présenté. Renault a également numérisé entièrement certaines de ses usines afin d’en créer des copies conformes digitales. Ce qui permet de tester en amont un projet d’installation et de tester sa faisabilité grâce à la réalité virtuelle.

« Ici, c’est un concentré des meilleures idées qui viennent des usines, qu’on a standardisé et qu’on veut redéployer partout », résume Eric Marchiol. Il pointe par ailleurs « l’intérêt » d’amener « l’usine à l’intérieur du Technocentre » pour « montrer ce qu’on est en train d’y faire ». Autant d’outils qui ont nécessité une préparation en amont pour être installés dans les usines, avec l’exemple simple de l’accès à internet. « Pour mettre tout ça en place, on a dû par exemple déployer le wifi dans tous nos sites, rappelle Eric Marchiol. Par exemple, Flins (usine yvelinoise de Renault, Ndlr), c’est 61 hectares de bâtiments. C’est un investissement majeur fait dès le départ pour faire cette transformation. »