Un nouveau rebond qui pourrait bien chambouler les plans de construction de la ligne 18. Prévue pour rallier Orly à Versailles-chantier, avec un calendrier courant jusqu’à 2026 pour le premier tronçon jusqu’à Saint-Aubin (Essonne), et une date butoir fixée à 2030 pour le tronçon allant jusqu’à Versailles et passant par Saint-Quentin-en-Yvelines, la tant attendue ligne 18 pourrait toutefois faire l’objet d’une restriction budgétaire. Dans un communiqué de presse du 5 mars 2019, la société du Grand Paris déclare ainsi étudier l’hypothèse d’un passage au sol d’une partie de la ligne 18, qui devait jusqu’alors être construite en viaduc.
C’est dans une lettre de décembre 2018, que s’est procurée Le Parisien en début d’année, que le président du directoire de la Société du grand Paris (SGP), Thierry Dallard, a proposé un plan d’économies de 2,6 milliards d’euros sur l’ensemble du chantier du Grand Paris express. Cette volonté de diminution des coûts est celle du gouvernement, suite à un rapport de janvier 2018 de la Cour des comptes, faisant état d’un « dérapage considérable » des dépenses du projet du Grand Paris express.
Parmi les pistes d’économies proposées par Thierry Dallard, se trouve la possibilité de mettre au sol une portion de la partie aérienne, jusqu’alors prévue en viaduc, surélevé au-dessus des terres. Cette réévaluation concernerait donc la partie aérienne de la ligne 18, qui devait s’étendre en viaduc sur 13 kilomètres, allant de l’Est du plateau de Saclay à Magny-les-Hameaux, vers le Golf national, dans les terres agricoles proches de la RD 36. Selon Le Parisien, la SGP évalue à 500 millions d’euros le montant des économies à faire sur cette ligne. Dans son communiqué de presse, la société du Grand Paris indique sobrement qu’une « étude de faisabilité sera engagée en concertation étroite avec les territoires ». Un point devrait être fait en avril prochain et le rendu de l’étude sera communiqué à l’été 2020.
Thierry Dallard aurait par ailleurs certifié que ce changement ne remettait pas en cause le calendrier de la ligne 18, qui prévoit la livraison de cette portion pour 2030. Ces délais semblent confortés par la signature le 14 février dernier d’une convention foncière entre l’Établissement public d’aménagement Paris-Saclay et la SGP, qui fixe les principes d’acquisition par le Grand Paris du foncier nécessaire à la réalisation de la ligne 18.