Fini les manuels scolaires. La présidente de la Région, Valérie Pécresse (Libres), est venue personnellement au lycée général Dumont d’Urville, à Maurepas le 6 septembre, pour distribuer à une centaine de lycéens en première des tablettes électroniques. « Est-ce pertinent d’imprimer sept manuels papiers par élève ? », interpelle la présidente.

A priori non, puisque la Région a choisi de financer 140 000 tablettes pour tous les lycées professionnels et pour la moitié des lycées généraux d’Île-de-France. Au total, la Région investira environ 340 euros par élève soit 150 millions d’euros sur trois ans, selon le dossier de presse de l’Île-de-France, datant du 28 août.

Valérie Pécresse se justifie en évoquant la conscience écologique et les inégalités des conditions de travail des élèves en Île-de-France. « Il y a ceux qui ont tout et ceux qui n’ont qu’un portable. Ça ne suffit pas. Pour bien travailler, il faut une tablette et/ou un ordinateur », lance-t-elle devant les premières de Dumont d’Urville.

Les manuels scolaires seront donc accessibles en PDF sur la liseuse de 500 grammes. Les lycéens auront également accès à internet. Dotée de plusieurs fonctionnalités, ils pourront y trouver l’application Qioz pour apprendre les langues. Également, Oriane, une plateforme sur l’orientation professionnelle, qui met à disposition des élèves plusieurs fiches sur les nouveaux métiers. Sont également renseignées les professions qui recrutent dans les Yvelines et les formations qui y sont associées, selon Valérie Pécresse. Et « dans 15 jours vous pourrez télécharger une calculette scientifique en open source », annonce la présidente de Région en avant-première.

Sachant que l’appareil de marque française est également personnalisable. « Cette tablette c’est la vôtre, on vous la confie jusqu’au bac, vous pouvez la ramener chez vous le soir ou en vacances », insiste la présidente. Elle prévient tout même que « si les parents font remonter que vous en faites un mauvais usage et que ça gêne la scolarité, le proviseur est en droit de dire que la tablette reste au lycée ». Celle-ci est également pucée et donc géo-localisable en cas de perte.

Néanmoins, cette tablette, que les lycéens vont donc pouvoir garder pendant trois ans, risque d’être obsolète d’ici là, comme le fait remarquer un professeur scientifique du lycée Dumont d’Urville, pendant la présentation de la présidente. Selon lui, il faudrait pouvoir améliorer les performances de l’appareil tous les ans. Chose qui ne serait pas possible, selon la présidente.

Les manuels scolaires ne seront en revanche pas obsolètes. « Ils seront recyclés, annonce Valérie Pécresse. Ou donnés en grande majorité dans des pays francophones qui sont intéressés. »