Police nationale, police aux frontières, motards, Urssaf et CPAM ont joint leurs forces pour une opération anti-fraude sur la route. Mardi 6 novembre au matin, dans le cadre d’un Comité opérationnel départemental anti-fraude (Codaf), 22 fonctionnaires ont contrôlé 50 véhicules professionnels circulant sur l’avenue de Sainte-Apolline, située derrière le Truffaut de Plaisir. De 7 h à 9 h 30, ils ont arrêté taxis, VTC, ambulances, véhicules de chantier, camionnettes de livraison, poids-lourds, etc, à la recherche de faux documents, de travail dissimulé, ou d’infractions au code de la route. Une opération similaire avait été organisée à Trappes fin avril.
« Le but est de changer la donne par rapport aux contrôles habituels, pour aller plus vers la fraude, souligne Eric, commandant de la police nationale, à propos de cette opération commune. Ce dispositif est particulier car on s’est aperçu que ces catégories de fraude échappaient aux contrôles [de la police] car il faut des spécialistes qui vont droit au but. » D’où la présence de l’Urssaf (Unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales), de la CPAM et de la police aux frontières.
Au cours de cette opération organisée à Sainte-Apolline en raison de la forte fréquentation de cet axe routier, les fonctionnaires arrêtent presque tous les véhicules professionnels. Les agents de l’Urssaf, par exemple, demandent directement les papiers nécessaires, et peuvent instantanément savoir si la personne fait l’objet d’une déclaration d’embauche grâce à une application. « Le public n’a pas l’habitude de se faire contrôler sur la voie publique sur ça, confirme le commandant de police, estimant que ce type de contrôle est plus efficace que les visites de commerces. Quand on réunit ces compétences différentes, ça ne peut que payer. »
En 2 h 30 de présence sur la route et 50 véhicules contrôlés, le Codaf a en effet permis de relever de nombreuses infractions : trois travail dissimulé, un étranger en situation irrégulière, un défaut de permis ainsi qu’une affaire de faux et usage de faux documents administratifs et faux visa de passeports. L’opération a également permis d’interpeller un homme recherché pour une exécution de décision de justice, conduisant en plus sous l’emprise de stupéfiant.