Les placettes du quartier de la Grande île vont faire peau neuve. Trente petites places, situées devant des pavillons dans les rues Jean Bart et Dumont d’Urville et les avenues Robert Surcouf et Duguay Trouin au sein du quartier de la Grande île, au Nord de Voisins-le-Bretonneux. Un marché public a été lancé par Saint-Quentin-en-Yvelines concernant des travaux de voirie et d’espaces verts pour ces placettes. La consultation arrive à son terme puisque l’entreprise attributaire devrait être désignée mi-novembre.
« On va redessiner complètement ces petites placettes de manière à prendre en compte les continuités piétonnes sur le trottoir », explique Céline Berry, directrice environnement et paysage à SQY, ajoutant que le but est « d’avoir une vraie continuité piétonne avec une largeur qui soit réglementaire de plus d’1m40 et respectant l’accessibilité PMR (Personnes à mobilité réduite, Ndlr), et de mieux identifier les zones de stationnements, puisqu’aujourd’hui on a un peu de stationnement sauvage sur ces placettes, […] les gens se garent sur les trottoirs, ça gêne le passage pour les poussettes et les piétons ».
Outre la continuité piétonne et la volonté de lutter contre le stationnement sauvage, l’idée de rénover les matériaux et de rendre les constructions moins gênantes pour les riverains est aussi à l’origine du projet. Sur ce dernier point, Céline Berry évoque notamment la présence de « plantations d’arbres de grand développement, comme des marronniers, qui aujourd’hui occasionnent des nuisances fortes pour les riverains directs » et qu’il faudra donc abattre. « Bien évidemment, garder les arbres quand on le peut, mais pour la plupart des placettes, il s’agit de couper les arbres et replanter des végétaux de plus petit développement », avance-t-elle.
Concernant les matériaux, il faudra remettre au goût du jour un revêtement vétuste. « Ces petites placettes sont constituées […] de briquettes qui se faisaient beaucoup dans les années 80 dans les aménagements, et qui ont bougé aujourd’hui, donc on se retrouve avec un revêtement qui n’est plus plat », justifie la directrice de l’environnement et du paysage. Fini donc les briques : le projet prévoit de nouvelles ambiances « avec des thématiques différentes au niveau de la palette végétale », fait-elle savoir. Quatre différents types d’ambiances paysagères vont se décliner en fonction des rues : une dans les tons blancs, une dans les tons rosés, une orangée, et une aromatique, avec notamment des tons verts.
Les anciennes briquettes, elles, serviront à d’autres usages. « On va les concasser de manière à les réutiliser en couvre-sols », souligne Céline Berry. La récupération et la réutilisation de matériaux sont d’ailleurs de mise sur de nombreux points puisque les arbres rasés seront débités et broyés « pour faire des copeaux de bois et les régaler dans les massifs pour éviter l’évaporation, le développement des adventices (mauvaises herbes), etc », d’après Céline Berry. Du mobilier urbain sera également installé sur les placettes, « en minimisant, au maximum, pour éviter d’avoir des forêts de potelets (poteaux placés sur les trottoirs pour limiter le stationnement abusif, Ndlr), précise Céline Berry. Mais là où on est obligés d’empêcher le stationnement sauvage, on remet quelques potelets, des bancs et des corbeilles. »
Le planning des travaux n’est, lui, pas encore déterminé. « Les placettes sont dispatchées dans le quartier de la Grande île sur six rues, indique Céline Berry. Quand on aura l’entreprise attributaire, on va travailler avec elle sur un phasage de travaux pour ne pas occasionner de nuisances sur l’ensemble du quartier. On va essayer de travailler rue par rue, sans faire des terrassements partout ni tout commencer sans rien finir. Mais ça, on le calera avec l’entreprise attributaire du marché. » « Il y aura une rue qui va être plantée cette année avant le mois de mars, mais peut-être que les autres attendront le mois de novembre [2019] pour pouvoir être plantées, annonce de son côté Véronique Royer, responsable du service conception et valorisation du paysage à SQY. Mais si on commence une rue, on la finit. »
Les deux directrices de services de SQY assurent en tout cas que les travaux n’entraîneront pas de conséquences majeures sur la circulation. « Pour en avoir parlé avec madame le maire (Alexandra Rosetti, maire UDI de Voisins-le-Bretonneux, Ndlr), on sera plutôt sur une demi-chaussée, la neutralisation d’une voie, mais très ponctuellement », affirme Céline Berry, qui indique que le coût global du projet (comprenant les études et les travaux, Ndlr) s’élève à 550 000 euros, entièrement à la charge de l’agglomération.