Le dimanche 21 janvier, à 2 h du matin, un homme a contacté la police pour signaler la présence d’une dizaine d’individus vêtus de sombre, visages dissimulés et porteurs d’armes (barre de fer, hache, machette) qui pénétraient dans le hall d’un immeuble de la rue Jean Lurçat, à Saint-Cyr-l’École. Arrivés sur place, les policiers ont constaté qu’ils étaient 11 dans le hall d’immeuble et que les armes signalées plus tôt étaient entassées dans un coin de la pièce. Les 11 individus ont été interpellés et placés en garde à vue.
Les constatations effectuées ont permis de mettre en évidence le vol avec dégradations des caméras de surveillance, non seulement dans le hall concerné, mais également dans trois autres bâtiments de la même rue. Les caméras volées ont été retrouvées brûlées dans les espaces verts de la résidence. Interrogés, les mis en cause ont nié les faits. Ils ont été remis en liberté avec une poursuite en préliminaire de l’affaire.
Les ADN de six individus retrouvés sur les armes
Des prélèvements ont été réalisés sur les armes découvertes. Les résultats des analyses ADN ainsi que l’exploitation de la vidéo des halls d’immeuble ont permis l’identification de six individus (quatre mineurs âgés de 16 et 17 ans et deux jeunes majeurs de 18 ans) défavorablement connus des services de police. Cinq de ces individus faisaient partie des personnes interpellées le 21 janvier.
Les quatre mineurs ont été convoqués (une convocation a été remise en main propre à leurs parents), tandis qu’une opération d’interpellation, conjointement menée par le Gab (Groupe des atteintes aux biens) et une colonne de la compagnie départementale d’intervention, a été mise en place pour arrêter les deux majeurs, qui sont frères et très défavorablement connus de la justice pour des faits de violences volontaires aggravées entre bandes et participation à un attroupement armé dans les communes de Plaisir et d’Élancourt.
Placés une seconde fois en garde à vue, les six individus, à l’exception d’un des quatre mineurs, ont nié être les auteurs des dégradations faites sur les caméras du bailleur social. Ils ont tous été déférés, le 15 février, au tribunal judiciaire de Versailles. Les mineurs ont été présentés à un juge des enfants et rendus à leurs parents, à l’exception d’un seul qui a été conduit à l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Porcheville, dans les Yvelines. Les deux jeunes majeurs ont, eux, été jugés en comparution immédiate. Ils ont écopé de huit mois de prison avec sursis pour l’un et six mois avec sursis pour son frère.
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