La volonté d’utiliser davantage des mobilités douces et d’adopter une consommation raisonnée est en plein essor. Et à SQY, une association symbolise cela. La Vie’cyclette, créée en 2018 et basée initialement à La Verrière, s’est depuis implantée dans plusieurs communes de l’agglomération. Pour rappel, cette association vise à aider à la réparation de vélos par des ateliers qu’elle organise, mais œuvre aussi à la récupération et à la vente de vélos d’occasion à des prix modiques, et organise des séances d’initiation vélo ou de remise en selle pour les adultes.

Outre ses premiers locaux d’installation, dans le quartier verriérois du Bois de l’étang, La Vie’cyclette a ensuite ouvert en juin 2022 des ateliers de réparation participatifs et solidaires à Montigny-le-Bretonneux et Trappes, puis un nouvel atelier, aux Clayes-sous-Bois cette fois, en juin dernier, celui-ci étant néanmoins davantage porté par les associations Plaisir en transition et Les Clayes-Villepreux en transition. « On a décidé que les ateliers seront indépendants. Il y aura la couverture de La Vie’cyclette, mais jusque-là, c’était La Vie’cyclette qui portait les ateliers, mais c’est trop compliqué à gérer, confie Thomas Doucerain, membre du conseil d’administration de La Vie’cyclette. On est victimes du succès, car l’association […] n’est pas capable de suivre trois ateliers qui fonctionnent à plein régime, donc il fallait trouver un moyen d’avoir de l’autonomie localement. »

Ainsi, le 23 septembre, est programmée une assemblée générale de scission. Elle actera la séparation de La Vie’cyclette en deux associations : La Vie’Cyclette ÉCO pour l’atelier de La Verrière, et La Vie’Cyclette Verte pour les bénévoles œuvrant au sein des ateliers de Trappes et Montigny.

Il faut dire que les effectifs ont augmenté de manière vertigineuse. Alors qu’en 2019? La Vie’cyclette comptait plus de 50 adhérents, elle a dépassé aujourd’hui les 330, indiquait en juin denier Thomas Doucerain, alors rencontré en marge de l’inauguration d’un caisson de réemploi d’objets à la déchetterie de Montigny (voir La Gazette du 27 juin dernier). Un caisson par ailleurs très utile à l’association.

« On peut récupérer des pièces qui sont devenues presque impossibles à trouver sur le marché pour réparer des vieux vélos. Soit on considère qu’ils (les vélos, Ndlr) sont en bon état et on va les remettre en état, soit on considère [que], si le cadre est piqueté de rouille, par exemple, on ne va pas faire de peinture car ça coûte trop cher, on va récupérer des pièces détachées pour d’autres vélos », expliquait Thomas Doucerain. Selon lui, « 80 % des vélos qu’on nous donne repartent en tant que vélos, et 20 % servent de pièces détachées ».

Mais cette démarche n’est encore pas suffisante, selon le responsable associatif : « On collecte 200 vélos par an environ, mais il faudrait en collecter dix fois plus. Il y a une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui montre qu’en France il y a 1,5 million de vélos qui sont jetés tous les ans, et quand on ramène au ratio sur SQY, vous tombez sur quelque chose autour de 4 000 vélos. Ils ne sont pas tous exploitables, mais il faudrait au moins en récupérer la moitié.  »

Continuer à s’implanter dans d’autres villes et à collecter plus de vélos

C’est l’un des objectifs de La Vie’cyclette, en plus bien sûr de continuer à étendre son rayonnement à SQY. L’association aimerait notamment toucher des communes comme Magny-les-Hameaux, Guyancourt, ou encore Maurepas, Élancourt, et Coignières. « Le nerf de la guerre, c’est d’avoir un local », glisse Thomas Doucerain. En attendant, des ateliers de réparation de vélos sont prévus les mardis, uniquement à Montigny, les mercredis, à La Verrière, et les samedis à la fois aux Clayes, à Montigny et à La Verrière, et le 1er samedi de chaque mois à Trappes. Détails sur viecyclette.org.

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