Le 15 avril de 9 à 12 h, à Coignières, ont été organisés une balade urbaine dans le quartier gare ainsi qu’un atelier en mairie pour réfléchir, avec la vingtaine de participants, sur le futur de ce quartier enclavé entre la RN10 et la voie ferrée et où vivent environ 600 habitants. Organisée conjointement par SQY, la Ville et le cabinet AREP – Politopia, la matinée s’est déroulée en deux temps, avec tout d’abord une balade urbaine pour présenter la zone d’étude aux habitants et relever les points à améliorer, et dans un deuxième temps un atelier en mairie où les habitants et les acteurs économiques ont pu imaginer, ensemble autour d’une carte, l’avenir de ce quartier qui commence à accuser le poids des années (les zones d’activités datent d’il y a 40 ou 50 ans, Ndlr).

« Nous avons absolument besoin de l’avis des habitants, des acteurs économiques et des usagers pour réfléchir à la direction que prendra ce secteur sur les 10 à 15 ans qui viennent. Il y a quelque chose à faire, à vous de nous dire quoi » a déclaré Cyril Longuépée, adjoint chargé de l’urbanisme.

Après une balade urbaine, écourtée pour cause de pluie battante, où plusieurs points négatifs ont été soulevés, comme la problématique du stationnement, expliquée par un habitant de la rue du Four à Chaux, ou le cheminement piéton qui se révèle dangereux à certains endroits (notamment lorsqu’il est question de traverser à pied la RN10 où les cycles de feux sont d’une durée relativement courte), la réflexion s’est poursuivie en mairie. Là, des questions précises sur quatre sujets majeurs (déplacements, ressources, identité et économie) ont été posées aux habitants durant l’atelier pour développer un projet concerté.

Voici quelques pistes d’amélioration listées par le cabinet d’études. La cohabitation entre le tissu résidentiel et les activités commerciales est mal imaginée. « La cohérence de l’offre est à améliorer », complète SQY. Le patrimoine architectural et paysager doit être conservé et amélioré (il y a près de 400 arbres dans ce secteur), avec des espaces verts plus qualitatifs, tout comme les centralités autour de services du quotidien.

Problème soulevé également, la forte imperméabilisation des sols. Les études menées ont démontré que « 97,4 % des sols sont peu perméables (voiries, parking bâti, sols engazonnés, friches…) contre 2,6 % des sols à forte perméabilité (espace boisé) ». Le rééquilibrage de ce ratio a sonné comme une évidence pour tous les participants. Plus significatif encore, « 27 % du périmètre d’étude est occupé par du parking contre 21 % occupé par des bâtiments », précise le cabinet.

L’automobile, qui a aujourd’hui une place prépondérante dans ce quartier, doit laisser place aux modes de déplacement actifs. Une refonte des trottoirs et un parvis de la gare pensé pour le piéton, avec des espaces publics qualitatifs sont à faire. « Pour permettre le libre échange entre les participants, les élus de la commune n’ont pas participé à cette balade ni à sa restitution », a précisé la municipalité.