Un homme âgé de 33 ans a été déféré devant le tribunal de Versailles pour avoir harcelé sexuellement sa supérieure hiérarchique au travail. « Près de 150 mails, des SMS à n’en plus finir. Et le tout avec une orientation purement sexuelle. Ce vendredi 10 février, un homme de 33 ans a été déféré devant le tribunal de Versailles », précise un article de nos confrères de 78actu.
Il était persuadé que l’attachement était réciproque
Revenons sur les faits. L’homme a rejoint l’entreprise, basée à Élancourt, en août 2022. Pendant deux mois, rien à signaler. Mais, à partir du mois d’octobre, le harcèlement commence. Le samedi 1er octobre 2022, il envoie un premier SMS sur le téléphone personnel de sa cheffe qui lui répond qu’il ne doit pas lui écrire sauf en cas d’urgence. La semaine passe et, le week-end suivant, l’homme récidive. Elle explique qu’il doit arrêter son petit manège. Lui ne l’entend pas de cette oreille, poursuivant son harcèlement par mail.
« Le 11 janvier, Sébastien (de son prénom, Ndlr) est convoqué par la direction de la société. Il est renvoyé », poursuit 78actu. Malgré cela, il ne va pas arrêter d’écrire à la victime, bien au contraire, il envoie des dizaines de messages plus indécents les uns que les autres : « t’es ma meuf », ou encore « j’aime tes gros seins », …
Contactée, la police se rend à son domicile situé à Voisins-le-Bretonneux, le 6 février dernier. Les fonctionnaires expliquent à l’intérimaire que sa cheffe a porté plainte contre lui et qu’il va devoir se rendre au commissariat. « Face aux agents, il promet d’arrêter et de venir. Il trahira deux fois sa parole, continuant ses messages désobligeants et s’affichant aux abonnés absents. Cerise sur le gâteau, il va même répondre avec des émoticônes en forme de cœur à la policière qui lui demande de venir rendre des comptes », continue l’article.
Pour sa défense, Sébastien a argué qu’il était amoureux de sa cheffe (il pensait que c’était réciproque) et qu’il n’était pas nécessaire de se rendre au commissariat pour expliquer cela. Par ailleurs, il a précisé qu’il n’avait pas de moyen de locomotion pour venir et que 9 h du matin était une heure trop matinale pour lui.
Finalement, les policiers vont venir le chercher chez lui pour le placer en garde à vue. Dans sa chambre règne une odeur de CBD et son ordinateur affiche un site à caractère pornographique.
Finalement, l’homme va admettre le harcèlement tout en expliquant qu’envoyer ces messages lui procurait du plaisir.
Il envoie des cœurs à une policière qui le convoque
« Ce vendredi, la défense de Sébastien a demandé un délai, estimant qu’une expertise psychiatrique plus approfondie était nécessaire. Un acte d’autant plus nécessaire que l’homme était dans une logique inquiétante. Plus la victime s’enfermait dans le silence, plus il imaginait qu’elle voulait qu’il poursuive ses demandes lubriques », explique le rapport d’enquête.
Le parquet a décidé, en attendant le report de son procès qui aura lieu le 6 avril prochain, d’un contrôle judiciaire, d’une obligation de soins ainsi que d’une obligation de pointer une fois par semaine au commissariat de Guyancourt. Il a bien entendu interdiction de rentrer à nouveau en contact avec la victime.
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