Le 2 juillet 2021, deux jeunes Versaillais de 16 ans ont répondu à une invitation sur Snapchat afin de disputer une partie de football à Trappes. En réalité, il s’agissait d’un guet-apens, puisque, lorsque les deux jeunes sont arrivés sur place, une dizaine d’individus armés de battes de baseball, de barres de fer et de couteaux les attendaient pour les passer à tabac.

Un couteau ensanglanté a été retrouvé non loin du lieu de rendez-vous

L’un des deux jeunes a reçu un coup de couteau au thorax, non loin du cœur. Fort heureusement, la lame a été freinée par le bouclier costal. Le jeune homme a été rapidement pris en charge par les secours.

Quant à l’autre garçon, il a également reçu un coup de couteau le blessant à la fesse. Malgré cela il est parvenu à s’enfuir et à retourner à Versailles où il a été pris en charge par les services de police et les sapeurs-pompiers.

La sûreté urbaine d’Élancourt a très vite réalisé les premières constatations sur les lieux de l’agression, situés entre la gare de Trappes et le square Jean-Macé. Un couteau ensanglanté a été retrouvé et saisi. Par ailleurs, les exploitations des vidéos de protection couplées à une reconnaissance faciale dans le fichier du Traitement d’antécédents judiciaires (TAJ), ainsi que la téléphonie et les analyses ADN prélevées sur la lame, ont permis d’identifier deux adolescents de 17 ans, originaires de Plaisir.

Lors des investigations, les enquêteurs ont appris qu’un différend opposait depuis quelque temps des groupes de jeunes de Versailles et de Plaisir.

Le 8 juin 2022, les policiers d’Élancourt, avec le renfort de la Compagnie départementale d’intervention (CDI) 78, ont mené une opération pour interpeller les deux jeunes hommes.

Ils ont tous deux été placés en garde à vue. Lors de la perquisition chez l’un des deux, 155 grammes de cannabis conditionnés pour la vente, 1 450 euros en liquide, ainsi qu’une balance de précision et un couteau de découpe ont été saisis.

Durant leurs auditions, les deux mineurs mis en cause ont reconnu leur participation aux violences mais ont nié avoir porté des coups de couteau. Ils ont refusé de désigner l’auteur des coups de lame. Le parquet a décidé de les déférer pour un placement sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement par le tribunal pour enfants.

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