Ose le sprint. C’est le nom du dispositif porté par les associations Pass’sport pour l’emploi, l’association régionale des missions locales d’Île-de-France et Shizun sport truck, association proposant à des jeunes des activités sur des terrains de sport itinérants. Un dispositif qui s’est installé du 22 octobre au 21 janvier à Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY), à Trappes puis Plaisir.

« Les objectifs de ce projet, c’est de repérer par le sport des personnes qui ne sont ni en emploi ni en formation, et qui ont besoin d’un coup de pouce, à la fois pour se remobiliser, et pour trouver des solutions, être accompagnés dans leur recherche d’emploi, et pour leur insertion professionnelle », explique Julie Guillermier, chargée de projets au sein de Pass’sport pour l’emploi. Ose le sprint est par ailleurs lauréat du Plan d’investissement dans les compétences (Pic 100 % inclusion), dispositif gouvernemental financé par le ministère du Travail et opéré par la Caisse des dépôts, qui finance des projets innovants destinés aux personnes éloignées de l’emploi.

La météo « nous a fait perdre au moins quatre actions sur huit »

À SQY, le projet effectuait ses débuts. Des débuts quelque peu poussifs, en raison notamment d’une météo qui « nous a fait perdre au moins quatre actions sur huit », concède Julie Guillermier. On a eu pas mal de problématiques de captation, ça n’a pas forcément fonctionné comme on voulait, évoque-t-elle. On se déploie avec une salle de sport mobile à l’extérieur, donc il faut être assez motivé. Au mois de décembre, on a rencontré peu de public. Du fait du froid, de la morosité de la crise, c’était un peu compliqué. »

Après deux mois et demi à Trappes, place des Merisiers, le projet a donc déménagé à Plaisir, sur le parking du partenaire, la mission locale SQYway, et s’est un peu transformé. « Le dispositif, on l’a détourné au mois de janvier, reconnaît la chargée de projet. Étant donné qu’on avait eu du mal à capter les publics cibles, on a détourné les dernières actions au profit de jeunes qui avaient été suivis par la mission locale. On a fait des ateliers […] pour un public différent de notre public cible initial. »

Des ateliers tournant autour d’exercices sportifs différents. « On a commencé par un petit échauffement collectif. Ensuite, on a fait un petit atelier de boxe, avec une boxeuse de haut niveau qui travaille avec le Shizen sport truck, énumère Julie Guillermier. On a fait un atelier cohésion orienté métiers. Pendant le circuit sportif, on travaillait sur certains métiers, et ça a donné lieu à la fin à un debrief collectif avec les conseillers de la mission locale pour travailler sur les projets professionnels des jeunes. Donc le sport a été un peu le tremplin au discours des conseillers. »

À Plaisir, 14 jeunes de 16 à 25 ans ont été encadrés par quatre coachs, contre une cinquantaine à Trappes. Ces rendez-vous doivent permettre ensuite de les aider dans leurs entretiens d’embauche. La chargée de projets se dit d’ailleurs « très satisfaite » de ces trois mois d’action, en dépit des difficultés rencontrées : « Même si la captation n’a pas fonctionné comme on l’espérait, ça nous a quand même permis de comprendre un peu mieux comment fonctionne le territoire de Trappes, même si on avait identifié les acteurs locaux et qu’on a beaucoup discuté avec les médiateurs municipaux […] On en a tiré beaucoup d’enseignements. »

Ose le sprint reprendra en mars, mais pour un retour à SQY, il faudra patienter. « Le projet continue par vagues de trois mois, jusqu’en août 2023, donc on aura probablement de nouvelles opérations [dans l’agglomération] », assure Julie Guillermier.

CREDIT PHOTO : Pass’sport pour l’emploi