Chaque samedi, depuis le début du mois, les clients viennent y acheter les yaourts nature au lait de brebis, pots de miel, confiseries, viande d’agneau et autres tisanes. La ferme de la Closeraie, à Magny-les-Hameaux, a ouvert depuis le 6 mars une boutique de vente directe de produits en circuits courts.

Miel, confiseries, tisanes, viande d’agneau, yaourts, et bientôt fruits et légumes

Les maraîchers Irène Cavallaro et Marc-Albert Bourdassol, associés à Mathilde Bugeat, productrice de plantes aromatiques et médicinales, et à l’apiculteur Alban Augé, qui va ici développer de l’arboriculture, réunis tous les quatre au sein de l’entreprise La Clairière, ainsi que les bergers Cécile Manès, Olivier Marcouyoux, et Matar Sylla, y vendent leurs produits. Ils s’ajoutent à deux maraîchers qui vendent eux en Amap, mais exercent respectivement depuis 2014 et 2018 sur ce site dont le bâtiment a été inauguré en 2019, et dont les investissements ont été portés par la Ville de Magny-les-Hameaux, avec le soutien de financements régionaux et européens. La municipalité loue d’ailleurs cet espace aux agriculteurs par des baux ruraux.

« L’objectif de base de l’ensemble de ce projet est de pouvoir diversifier la production locale pour pouvoir favoriser une alimentation locale pour les habitants de manière générale », affirme Bertrand Houillon (Génération.s), maire de la commune, qui « ne peut que s[e] féliciter » de l’ouverture de cette boutique dont les « locaux avaient été programmés dès le départ, puisqu’il y a un hangar, une chambre pour pouvoir loger un saisonnier, un atelier de transformation, et un local boutique ».

De l’alimentation locale qui va être amenée à se diversifier. « On est encore sur des produits qui se cherchent, confie Mathilde Bugeat, la cultivatrice de plantes aromatiques et médicinales. La boutique, à l’heure actuelle, n’existe que grâce aux yaourts, au miel […], à mes plantes séchées, […]. » Sans oublier « de l’agneau en fonction des stocks », ajoute-t-elle, précisant que, « au fur et à mesure de la saison, vont commencer à arriver des plants de tomates, des plantes aromatiques » tandis que « les légumes vont arriver dans quelques mois, on va d’abord vendre des plans de légumes » et, « peut-être que dans quelques années, il y aura des fruits, peut-être des framboises dès cet été ».

Herboriste, Mathilde Bugeat s’associe à ses collègues de La Clairière pour certains produits. Par exemple, avec l’apiculteur Alban Augé, « on fait macérer les plantes dans du miel et ça fait des miels qui ont des goûts incroyables », évoque-t-elle, annonçant avoir aussi, entre autres, l’intention d’« aromatiser des yaourts » de brebis produits à la ferme. Elle mentionne également des projets autour de la traction animale et « de l’animation en calèche ».

« On est en train de réfléchir à ouvrir deux fois par semaine quand il y aura plus de produits proposés », fait aussi savoir l’agricultrice. Il faut dire que le succès a été au rendez-vous dès le lancement. « On a créé notre Facebook trois jours avant, la mairie nous a beaucoup aidés au niveau de la communication. On a été extrêmement surpris, car ça a bien pris », avoue-t-elle, assurant qu’« on a eu un flot ininterrompu de personnes entre 10 h et 15 h 30 », alors que la boutique devait initialement fermer à 15 h. Un horaire d’ailleurs exceptionnel puisque les samedis suivants, le site est ouvert de 10 h à 13 h.

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