Il se présentait comme un mineur de 17 ans, pour peut-être échapper à la prison. Il aurait en réalité 28 ans. Ce jeune homme a écopé de huit mois de prison fin janvier, notamment pour tentative de cambriolage à Maurepas. Il sera jugé dans d’autres affaires restées en attente de jugement, en raison de sa prétendue minorité. Les recherches sur son identité ont conduit les enquêteurs jusqu’à Interpol.

Tout a commencé le 25 janvier dernier. La police devait intervenir dans un pavillon à Maurepas pour des bruits suspects. Sur place, ils ont effectivement entendu un bruit de verre qui se brisait et ont aperçu une silhouette portant une masse à la main. Elle tentait de casser une vitre jouxtant la porte d’entrée du pavillon.

Mais à la vue des fonctionnaires de police, la personne s’est d’abord cachée, puis elle a tenté de se débarrasser des bijoux, d’un portefeuille et d’un morceau de résine de cannabis, tout en prenant la fuite. La police a réussi à l’interpeller, puis l’a placée en garde à vue. Lors de son audition, le jeune homme s’est présenté comme un mineur de 17 ans et de nationalité algérienne. Il a raconté, qu’il souhaitait pénétrer dans le logement pour y dormir. « Ce sont de faux arguments, car il était hébergé à l’hôtel », indique une source proche de l’affaire. Pour les bijoux, il a affirmé les avoir achetés à Barbès dans le XVIIIe arrondissement de Paris et à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis.

Concernant son jeune âge, la police n’est pas non plus convaincue. Alors, le suspect est transporté à l’hôpital pour réaliser un examen osseux. Ce dernier a révélé, qu’il était en réalité majeur, bien que ces tests ne soient pas toujours fiables. Mais avant de quitter l’hôpital, il s’est montré violent avec la police chargée de son transport. Il aurait même tenté de s’évader. Son identité ne pouvant toujours pas être vérifiée, les enquêteurs de Trappes ont contacté le centre de coopération policière et douanière d’Hendaye. Ce sont les autorités espagnoles qui ont finalement apporté des éléments concluants. Le jeune homme était connu des autorités espagnoles sous une autre identité. Il aurait en réalité 28 ans.

Cette information a été confirmée par les enquêteurs de la Brigade des réseaux ferroviaires parisiens (BRF), qui avaient déjà entrepris des recherches fin 2020. Les bureaux d’Interpol ont même été saisis afin d’identifier le suspect, grâce à ses empreintes digitales. Les autorités algériennes ont également confirmé ces informations en fournissant la même identité que celle des autorités espagnoles. Le jeune homme a ainsi pu être déféré, puis condamné. 

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