« Mon ou mes voisins partent en vacances », demande l’enseignante devant une classe de huit élèves ayant un niveau CP et CE1. Les doigts se lèvent timidement dans cette salle de l’école primaire des Friches.

Ce 27 août, a lieu l’avant-dernier jour du stage de réussite, prévu pour « aider les élèves à reprendre confiance en eux et à travailler certaines bases (en français et en mathématiques, Ndlr) », présente le directeur de l’établissement, Pascal Guillou. Le même stage a eu lieu en juillet pour les enfants, ayant un niveau CP et CM2. Cette année, les enseignants ont choisi de mettre l’accent sur la lecture. « On veut réengager le CP », insiste le directeur de l’établissement. Pour ce faire, quatre enseignants ont été mobilisés pour accompagner quatre groupes d’enfants.

Ces stages de réussite existent depuis plusieurs années déjà. Ce sont les professeurs qui contactent les parents pour leur proposer d’accompagner les enfants qui en ont besoin. Ils ont été identifiés lors d’évaluations, pendant le confinement et en mai au moment de la reprise. « Dans l’ensemble, les parents répondent présent », observe l’enseignante. Au total, 60 enfants ont été accueillis pendant les deux semaines.

Et « ils sont contents de revenir à l’école », témoigne l’enseignante, qui raconte avoir reçu une fleur ce matin. Selon Pascal Guillou, les élèves ne sont pas sous pression. « Ils reviennent en petit comité. (Ils sont huit dans la classe, Ndlr), analyse-t-il. Et ça dure qu’une matinée. » Sachant que le stage de réussite commence à 9 h et finit à midi, pendant cinq jours.

En dépit du confinement, qui aurait creusé les écarts de niveau, les élèves ne seraient à priori pas plus nombreux que l’année dernière, selon le directeur de l’établissement et le maire de Maurepas, Grégory Garestier (DVD), présent lors d’une visite des classes de la réussite. Même si Pascal Guillou reconnaît qu’un certain nombre des familles n’étaient pas équipées en matériel informatique pendant cette période de quarantaine.

L’école des Friches n’est pas la seule à mettre en place ces stages. L’école de la Malmedonne le fait depuis plusieurs années. Elle a, par exemple, elle aussi organisé une semaine en juillet.