Les personnes arpentant le centre-ville de Maurepas auront sans doute remarqué, depuis plus d’un mois, la présence d’une borne de collecte de vêtements et textiles. Installée par Veolia à la demande de SQY et de la Croix rouge, et mise en service le 14 septembre dernier square de la Marche, à proximité du marché, il s’agit de la première borne enterrée présente sur le territoire saint-quentinois.
« Actuellement, les habitants de SQY disposent d’environ 80 points de collecte pour leurs TLC usagés (Textiles, linge de maison, chaussures, Ndlr), qui ont permis de collecter 850 tonnes de TLC en 2018 soit 3,7 kg/an/habitant, nous indique l’agglomération. Pour les 228 000 habitants de SQY, il faudrait avoir environ 114 points de collecte soit 1 pour 2 000 habitants […] Avec un tel réseau et une bonne promotion de ce geste de tri, on peut espérer tendre vers les 6 kg/an/habitant […]. L’une des manières de densifier le réseau consiste à implanter des bornes enterrées. […] Ce mode de collecte est encore rare en France. »
Ces bornes enterrées présentent de nombreux avantages, comme d’être « moins visibles dans le paysage urbain, plus sécurisées », ajoute l’intercommunalité dans une publication sur les réseaux sociaux, concédant néanmoins que leur installation peut se heurter à des contraintes liées aux réseaux souterrains et présente un coût « trois fois plus important que les bornes classiques ».
Un coût qui, dans ce cas précis, a été partagé entre SQY, pour tout ce qui concerne le génie civil, et la Croix rouge, pour la partie borne. Du côté de l’association humanitaire, on se félicite de l’arrivée de ce type d’implantation. « Les bornes non enterrées, on a parfois des visites et il y a des risques, car on a déjà vu des gens rentrer dedans, c’est pour cela que l’on teste ces bornes enterrées, estime Denis Largeteau, responsable communication au sein de l’unité saint-quentinoise de la Croix rouge. Ce qui est aussi intéressant, c’est qu’elle est située près du marché de Maurepas. Donc les gens venant faire leur marché déposent leurs vêtements, ce qui est beaucoup plus efficace. »
Le textile, le linge de maison, les chaussures et la maroquinerie sont placés dans des sacs et déposés à l’intérieur de la borne. Deux chauffeurs font des tournées « entre deux et trois fois par semaine » sur les différentes bornes du territoire, fait savoir le représentant de la Croix rouge, qui espère « récolter de plus en plus de vêtements pour en faire bénéficier les gens qui en ont besoin, et avoir un petit revenu pour que l’association tourne encore mieux ».
Car les vêtements récupérés sont ensuite réparés et vendus dans la Vestiboutique avenue de la gare à Montigny-le-Bretonneux, ou pour certains d’entre eux à des chiffonniers. Denis Largeteau précise que cette borne fait office de test et que « si cela fonctionne, on va essayer de les multiplier ». Il assure que pour l’instant, l’essai est concluant puisque « ça commence à bien récupérer ».