Sa vitrine avec ses rideaux rouges attire l’œil lorsque l’on circule dans les allées de l’Espace Saint-Quentin. Depuis le 6 octobre, La Bulle, présentée par Le Parisien dans son article du 12 octobre, propose chaque samedi jusqu’à fin mars, de 11 h à 19 h, un large panel d’activités culturelles aux visiteurs. Un lieu culturel associatif, comme indiqué d’ailleurs sur l’enseigne, à l’initiative d’Anim’Assos.

Cette structure née il y a deux ans et regroupant une vingtaine d’associations, une dizaine d’individuels et une entreprise du territoire de SQY, fonctionne sur « de grands objectifs de mutualisation, de fédération, de compétences, d’accompagnements de projets culturels, artistiques », d’après sa présidente Françoise Desaldeleer.

Le dernier en date, La Bulle donc, s’est installé en plein cœur d’un centre commercial. Mais ne nous y trompons pas : il s’agit d’un espace totalement non marchand, situé dans un environnement peuplé de commerces et donc entièrement marchand.

« Tout est gratuit dans La Bulle », rappelle Françoise Desaldeleer. Différentes activités culturelles sont proposées aux visiteurs : activités permanentes (lecture avec espaces dédiés et prêts de livres, jeux, ateliers participatifs, expositions, …, Ndlr) et activités liées à une programmation précise suivant les associations présentes dont danse, jeux, théâtre, concerts, …

« On a cerné les envies et les manques des associations culturelles de SQY, explique Françoise Desaldeleer. Notamment, il n’y a pas de lieu de rencontre pour les associations et le public, de grand lieu où tout le monde puisse être en création, en production et où le public puisse venir regarder sans que ce soit sur un temps donné de concerts, de spectacles, dans une salle de spectacle. »

Anim’Asos a monté ce projet sans ressources financières, hormis les adhésions (dix euros par an pour une personne seule, 20 pour une association et 50 pour une entreprise, Ndlr), dons et aides sous différentes formes de ses associations membres. « Par exemple, les rideaux ont été achetés par une compagnie de théâtre qui fait partie d’Anim’Assos », expose Françoise Desaldeleer. Comment alors convaincre la société Hammerson, gérant l’Espace Saint-Quentin ?

« On lui a exposé notre projet, en parlant plus du flux économique que ça pouvait drainer que du côté culturel, associatif et artistique, évoque la présidente d’Anim’Assos. Ils ont été séduits, et il y a tellement d’espaces vacants qu’ils se sont dits pourquoi pas, et ils nous prêtent cet espace. 85 m², c’est un prêt totalement gratuit. […] Nous avons en retour d’autres contraintes. […] Si l’espace est loué, on peut être amenés à être relocalisés dans l’Espace Saint-Quentin. »

Pour l’instant, La Bulle est là pour six mois. « C’est nous qui l’avons défini », précise Françoise Desaldeleer, qui estime qu’il s’agit d’une période « pour se tester » et n’exclut pas « éventuellement de faire un an » si les choses se passent bien. Les premiers chiffres de fréquentation semblent en tout cas encourageants. « Le premier jour, on a eu 110 personnes, et on a tourné toujours entre 100 et 120 visiteurs », assure la présidente d’Anim’Assos.