Bientôt un crématorium à SQY ? Ce sera le cas d’ici quelques années, plus particulièrement dans la commune de Plaisir, dans la zone d’activités de Sainte-Apolline. Ce projet d’envergure communautaire avait été abordé à l’occasion du conseil de SQY du 23 mai, faisant l’objet d’une délibération visant à modifier les statuts de l’Agglomération pour la doter d’une compétence supplémentaire permettant le création, la gestion et l’extension des crématoriums (les communes saint-quentinoises ont depuis voté le même type de délibération en conseil municipal).

Ce projet de crématorium était devenu nécessaire, répondant à une demande face aux tendances démographiques, et compte tenu du manque de crématoriums dans le département, une seule commune yvelinoise (Les Mureaux) étant dotée de ce type d’équipement, comme l’a souligné François Morton (DVG), vice-président de SQY à la politique de la ville, à la santé et à la solidarité, maire de Guyancourt, et rapporteur de la délibération.

« SQY est confrontée, comme la plupart des territoires d’ailleurs, à un certain nombre d’évolutions concomitantes, et deux principales. La 1re, c’est le vieillissement de sa population, avec comme conséquence l’augmentation prévisible du nombre de décès, a-t-il commencé par exposer. D’autre part, l’évolution des pratiques funéraires. Ces évolutions conduisent notre collectivité à vouloir adapter son offre de services pour être en phase avec ces nouvelles réalités. En matière funéraire, le recours à la crémation se développe au plan national. 42 % des décès font l’objet d’une crémation en 2022. On observe également le phénomène à SQY, qui pour sa part, est sous-doté en équipements, puisque le département des Yvelines ne compte qu’un seul équipement sur les 19 qui existent en Île-de-France. »

« Dans ce contexte de forte demande, SQY souhaite élargir son offre de services publics avec la construction d’un crématorium sur notre territoire », poursuit-il, ajoutant que « la situation géographique de SQY présente un certain nombre d’atouts », comme « la proximité de trois départements », ou encore la faible dotation des Yvelines en crématoriums. « Une étude de faisabilité a été réalisée en janvier 2024, et les conclusions valident très largement la pertinence d’un projet de construction d’un crématorium à SQY », fait également savoir François Morton.

La délibération a été votée à l’unanimité. Quelques jours, plus tard, au début du conseil municipal de Plaisir du 29 mai, la maire, Joséphine Kollmannsberger (LR), abordait également le sujet. « Sur l’agglomération de SQY, on a quand même 1 131 décès en 2022, et en 2050, malheureusement, on se projette sur 5 600 décès sur l’agglomération, a-t-elle rapporté. Ce qui fait qu’il y a vraiment une attente à ce niveau-là. […]. Ce crématorium serait positionné […] pas très loin de chez Truffaut. »

Elle assure qu’un certain nombre d’exigences seraient respectées, notamment « que ça s’inscrive dans le paysage », et qu’il n’y ait « aucun rappel de reconnaissance d’un crématorium ». « On a aussi fait très attention à l’environnement, car autour, il y a des activités », assure-t-elle, évoquant « une série d’actions [qui] vont être mises en place dans la construction, qui vont permettre qu’il n’y ait aucune porosité entre un bâtiment et un autre, et qu’il y ait une cohabitation, si je peux me permettre l’expression, qui soit respectueuse, à la fois pour les familles qui viendront utiliser le crématorium, et pour les personnes qui, à côté, ont d’autres activités ».

Selon TV78, la capacité du crématorium de Plaisir pourrait permettre d’atteindre les 1 200 crémations par an. Il devrait voir le jour d’ici fin 2027.

CREDIT PHOTO : ARCHIVES