À Trappes c’est un écrin de verdure de 3 ha, au cœur de plusieurs quartiers (Plaine de Neauphle, Merisiers, Aérostat) et au fort potentiel, qui va être remis à neuf. Le parc de la Plaine de Neauphle fait l’objet d’un projet de réaménagement. Une consultation a été lancée par la mairie à ce sujet et s’ouvrait le 7 mai dernier par une balade exploratoire sur les lieux.

« C’était attendu depuis très longtemps, confie-t-on du côté de la municipalité, qui porte ce projet avec SQY. L’idée, ce n’est pas de transformer fondamentalement le parc, car tout le côté nature, espaces verts, est très intéressant, mais par contre, on veut retravailler les zones qui étaient aménagées auparavant, et les remettre au goût du jour, notamment à travers des aires de jeux, des espaces intergénérationnels, des brumisateurs. »

C’est sur le parvis de la médiathèque Anatole France que la balade a débuté. Donnant sur le parc, il devrait lui aussi connaître quelques changements mineurs. « La conception du parvis est assez différente du parc, on est sur quelques chose de très minéral, où il fait chaud l’été, avance Romain Moreau, directeur de l’agence Trait clair, missionnée pour la concertation. C’est là où il y avait le plus de passage. Les gens se retrouvent ici, donc on se demandait comment améliorer cet espace. » Et ce même si « on ne pourra pas tout refaire, car les choses sont quand même de bonne qualité », nuance-t-il, souhaitant améliorer l’ombrage sur le parvis.

« On a quelques arbres, mais ils ne sont pas très hauts, ils ne font pas beaucoup d’ombre. Donc […] on imaginait pouvoir mettre peut-être des arbres qui font plus d’ombre en été, précise-t-il. On a un espace qui est très minéral l’été, qui est très chaud, donc on ne peut pas trop l’utiliser. […] Sachant que les activités qu’on pourrait faire sortir de la médiathèque, c’est plutôt l’été. » L’idée d’installer des voilage sur certains espaces ou des brumisateurs a aussi été soumise par certains habitants.

Concernant les arbres sur l’ensemble du parc, Romain Moreau assure que l’« on va essayer de ne pas toucher aux arbres » existants, avançant la diversité d’essences dans le parc, comme « des pins, des feuillus ». Toutefois, s’il fallait en replanter, il ajoute que cela pourrait être fait avec une variété d’arbres différente, « et ce pour éviter les épidémies si un arbre attrape une maladie ». Des essences différentes, ce qui, dans certains cas, ne semble pas déplaire aux habitants, alors que les pins, très nombreux sur le site, contraindraient l’accès au parc en période de chenilles processionnaires. « C’est un vrai fléau, on n’a plus du tout de parc où aller quand il y a des chenilles processionnaires », témoigne une participante à la balade.

Un atelier de concertation le 25 mai

Outre les arbres, la question de la sécurisation du parc a été abordée, plusieurs Trappistes faisant part de certains secteurs jugés dangereux. « Il y a trop de zones cachées, c’est propice à des regroupements, ce sont des zones où on ne peut pas aller », pointe une habitante. « On va travailler la question de la lumière, répond Romain Moreau. Il y a des éclairages qui existent [dans le parc], mais ils ne sont pas terribles. Ce qui va être important, c’est qu’il y ait un bon éclairage au bon moment, envisageant de « mettre des led pour que ça coûte moins cher, travailler sur ‘’à quel moment on déclenche les lumières et à quel moment on les arrête’’ » tout en conservant des zones moins éclairées pour préserver la biodiversité, certaines espèces ayant besoin du noir (chauves-souris, certains oiseaux …) pour se développer.

La question des barbecues sauvages a aussi été un peu discutée. Le directeur de Trait clair a suggéré d’installer un barbecue fixe dans le parc. Sur un autre secteur du parc, doit voir le jour une aire de jeux, très attendue, et pour laquelle une intégration dans la nature et une sécurisation ont été demandées. Le tout avec des accès au parc valorisés. « Vous mettez deux tables en pierre, avec des bancs en pierre et des poubelles à côté, et une aire de jeux, les gens vont venir, a déclaré un Trappiste. Et si on […] met des panneaux, petit à petit, tout devient intéressant. »

Les travaux doivent être réalisés en deux phases, la 1re, concernant l’aire de jeux, devant être livrée avant l’été 2025, et l’autre probablement en 2026. En attendant, le projet en est au stade de la concertation, et un atelier de concertation est d’ailleurs prévu sur le parvis de la médiathèque le 25 mai de 14 h à 16 h.