Les Templiers ne disputeront pas les play-offs cette saison dans le championnat de France de D2 de football américain. Il fallait, pour y parvenir, terminer aux 2 premières place de la poule de 5 équipes à l’issue de la phase régulière. Le club élancourtois ne s’est lui classé que 3e. Une position nettement plus confortable que les 2 saisons précédentes, lors desquelles les Templiers avaient lutté pour leur maintien dans cette division, mais frustrante tout ce même pour un club qui aspirait en début de saison à retrouver les phases finales (lire notre édition du 7 janvier dernier), qu’ils n’ont plus disputées depuis 3 ans.

« On espérait mieux », confie le directeur sportif des Templiers, Rody Surpin, contacté par La Gazette 2 jours après ce qui avait dû être le dernier match de la phase régulière, programmé le 10 mai à domicile face aux Vikings mais qui n’a pas été joué en raison d’un « souci administratif », rapporte-t-il.

Il souligne néanmoins qu’il y a eu « des facteurs incontrôlables » pour expliquer l’échec de son équipe dans sa quête de play-offs. « On a eu des blessures sur des postes clés, notamment quarterback, où sur des matchs importants, on n’a pas joué avec notre effectif [au complet], précise-t-il. On avait aussi notre lineback, le plus gros contributeur en attaque, que l’on n’a pas eu les 3 premiers matchs et qu’on a perdu mi-avril car il a été recruté sur une équipe semi-pro en Allemagne. Donc difficile de composer un groupe performant avec des incertitudes, des blessures, et sur des matchs clés qu’on pouvait gagner, la chance n’a pas tourné de notre côté. Donc c’est une saison frustrante, mais qui nous a indiqué nos vraies faiblesses, à savoir la profondeur, car on arrive à être performants sur les 3 1ers quarts-temps, et après il y a la fatigue car il y a un manque de profondeur de l’effectif sur certains postes. »

Rody Surpin pointe aussi un manque de réalisme « à certains moments ». « On était une des plus grosses défenses, mais notre attaque, il manquait des pièces, qui sont arrivées soit en cours soit ont été blessées, explique-t-il. Donc on arrivait à tenir les équipes défensivement, mais offensivement, on avait un peu plus de mal. »

Le directeur sportif a en revanche apprécié « l’implication des joueurs », qui ont « su être sérieux dans les matchs ». « L’attitude des joueurs, dans les années précédentes, on aurait pu voir une lassitude, mais là, ils ont tenu bon, ajoute-t-il. Donc sur l’attitude et la résilience, c’était un bon point. »

Il affirme que le club cherche à étoffer son effectif pour être plus compétitif lors des prochaines saisons : « On doit se renforcer au niveau de l’effectif, mais toujours aussi former des sections jeunes, car c’est eux aussi qui vont venir alimenter nos sections seniors, donc c’est la formation qui est la clé. » Un effectif qui devrait donc connaître quelques mouvements. « Il y aura un noyau, mais après, il y a toujours des petits ajustements. De là a vous dire que ce sera la même équipe l’année prochaine, non, mais il y aura toujours des similitudes et un groupe de joueurs sur lesquels on se projette et on construit », indique Rody Surpin.

Le directeur sportif annonce en revanche des changements beaucoup plus importants dans le staff, notamment le départ du head coach, Alix Vouemba. « Normalement, c’était sa dernière année, c’était convenu », fait savoir Rody Surpin, ajoutant que « c’est en pourparlers » pour son successeur. « Le staff va être remodelé. Nous, on parle de cycles. Le staff qui était en place, ça faisait déjà 3 ou 4 ans qu’ils sont en place. Il faut renouveler, pour que l’équipe soit toujours sensibles aux discours, avance-t-il. C’est compliqué de se maintenir avec toujours le même discours, il faut changer, il y a des méthodes à changer, et aussi car il y a des envies d’ailleurs, et des gens qui veulent avoir un peu de recul et se reposer un peu. »

Nous ne sommes pas parvenus à joindre Alix Vouemba avant la mise sous presse de notre édition, ni même le vice-président, David Pradel qui va rester à son poste, selon Rody Surpin, de même que le président Samy Bencheickh. Le directeur sportif, lui, n’en dit pas plus et laisse planer le doute sur son avenir. « C’est toujours en pourparlers avec le bureau, nous déclare-t-il. Je ne me projette pas. »

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