Une nouvelle saison débute pour les Templiers. Le club élancourtois reçoit le 11 janvier (coup d’envoi à 19 h) au complexe sportif de l’Europe, les Dragons de Paris, pour son entrée en lice dans le championnat de D2 de football américain. Une division que les Templiers n’étaient pas si loin de quitter ces dernières saisons, mais vers le bas, après avoir évité la relégation de peu (lire nos éditions du 16 mai 2023 et du 14 mai 2024). Alors du côté du club, on assure avoir procédé à un certain nombre de modifications durant l’intersaison dans l’approche et la préparation de cet exercice 2025.

« On est très excités, car ça fait 8 mois sans jouer, confie le vice-président (par ailleurs aussi joueur), David Pradel, contacté par La Gazette. On a changé pas mal de choses, donc on s’est pas mal préparés. Du coup, on a envie de voir si tout ce qu’on a mis en place depuis septembre va fonctionner. Donc il y a beaucoup d’excitation, d’interrogations[…]. On veut aussi changer la donne. Ça fait depuis 2022 qu’on avait un mauvais démarrage, on aurait aimé changer aussi ça démarrer correctement par une victoire à domicile. »

Sans être dénués d’ambition, les Templiers s’avancent toutefois avec prudence et humilité au moment d’entamer la saison. « On va déjà prendre les matchs les uns après les autres, affirme David Pradel. C’est aussi ça la nouvelle mentalité qu’on va avoir, c’est d’être plutôt humbles sur nos performances. On n’a pas été très bons sur les dernières saisons, depuis 2022 on est quand même en milieu voire bas de tableau. Malgré tout, on s’est quand même fixé un objectif, qui est de faire notre maximum pour essayer d’atteindre les play-offs. »

Il faudra pour cela terminer à l’une des deux premières places de la poule (la montée en D1 est elle obtenue pour les deux clubs vainqueurs de chaque conférence, donc les 2 équipes participant à la finale nationale). À l’autre extrémité du classement, les derniers de conférence (toutes poules confondues au sein d’une même conférence) descendent en D3. Le système de match en interpoules n’existe lui plus. Élancourt se contentera donc d’affronter les équipes de sa poule dans la conférence Nord. Outre les Dragons de Paris, y figurent les Spartiates d’Amiens, les Vikings de Villeneuve d’Ascq, et les Nighthawks de Sartrouville, promus, pour des derbys yvelinois en perspective.

« C’est une poule plutôt relevée, prévient David Pradel. Beaucoup d’équipes de notre poule sont assez revanchardes de leur saison précédente, et on a un promu (les Nighthawks donc, Ndlr) qui a fait une très bonne saison en 3e division, qui pour moi est l’un des vrais challengers de la poule. […] On va essayer de faire notre place parmi toutes ces grosses équipes. »

Pour cela, les Templiers comptent sur un effectif globalement stable, mais qui a aussi pu être étoffé avec « une dizaine de joueurs arrivés », pour « 3 ou 4 départs », selon le vice-président. « On a perdu quelques joueurs, par arrêt ou transfert, précise-t-il. On a quand même conservé un groupe qui était là depuis l’année dernière et certains depuis quelques années, c’est ça aussi qui change par rapport aux années précédentes où il y avait beaucoup de nouveaux. Là, on a un groupe qui se connaît, qui a au moins joué un an ensemble, et on a de nouvelles recrues qui sont arrivées et se sont très rapidement intégrées au groupe. Donc on a un groupe pas forcément très étoffé, mais plutôt homogène en termes de niveau. »

Le tout dirigé par un staff qui lui non plus n’a pas trop changé, restant le même dans les grandes lignes, avec à sa tête Alix Vouemba, qui reste coach principal. Le staff a pu diriger les joueurs dès la 2e semaine de septembre, période de la reprise de l’entraînement. Le club a notamment disputé un match amical face à Rouen, formation de l’élite. Une rencontre sans score où le but était « de travailler les situations », rapporte David Pradel, jugeant que lors de cette confrontation, « il y a eu du bon travail de la part de nos joueurs, surtout face à une équipe de D1, on a vu qu’ils étaient capables de jouer et d’appliquer ce qu’on leur demande ».

Le vice-président évoque aussi entre autres « un gros week-end de travail » qui « a permis à l’équipe de faire l’équivalent d’1 à 2 semaines d’entraînement sur un seul week-end ». Et, chose, qui n’était pas le cas selon lui ces dernières saisons: « On a pu travailler plus longtemps et plus appuyer sur certains détails. D’ailleurs, on aura pour la 1re année des joueurs qui auront repris l’entraînement depuis la mi-août, et ça a créé aussi un groupe d’avoir ces joueurs qui commencent à travailler ensemble même en dehors de la période officielle. »

Si le club a bien travaillé, il ne doit pas oublier d’où il vient, c’est-à-dire de saisons délicates, estime son vice-président : « Le mot d’ordre qu’on a donné à nos joueurs et à nos coachs, c’est qu’il fallait faire preuve d’humilité, se remettre en question. Pendant beaucoup d’années, on a vécu sur les gloires passées du club (les Templiers évoluaient parmi l’élite jusqu’en 2016 et avaient même atteint une finale de coupe d’Europe en 2005, Ndlr). C’était un très bon club et ça reste un très bon club de formation, mais c’est vrai qu’on s’est beaucoup appuyés sur ce passé, et ça a peut-être masqué nos lacunes. Donc l’idée, c’était de se remettre au travail, prendre match après match, se remettre en question après les matchs, et de travailler. On se dit que si on travaille, à un moment ça paie. »

Cet état d’esprit, conjugué au travail fourni, portera-t-il ses fruits ? Premiers éléments de réponse ce samedi donc, face aux Dragons de Paris. « C’est une équipe qui démarre très fort les championnats, avertit David Pradel. C’est assez intense sur leurs 1ers matchs, […] et toute la saison ça va être ça, que des matchs intenses où si on répond, il faut maintenir l’effort jusqu’au coup de sifflet [final]. On doit tenir le score, réussir à répondre. Il va falloir se mettre au niveau des équipes qu’on va avoir en face. Ça va être je pense une saison où mentalement et physiquement, il va falloir être prêts. »

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