Le lundi 14 avril, vers 21 h 30, un homme âgé de 57 ans a agressé un conducteur de train. Il a comparu au tribunal de Versailles pour s’expliquer sur les faits, trois jours plus tard, le 17 avril. Dans la soirée du lundi, cet homme s’en est donc pris à un conducteur de train, à la gare de triage de Trappes, car il a oublié de descendre au terminus du train. Ni plus ni moins. Un contrôle d’alcoolémie effectué plus tard dans la soirée, révélera qu’il avait 0,74 mg d’alcool dans le sang par litre d’air expiré.

Un problème avec l’alcool

« J’ai juste bu deux bières de 50 cl à 8,8 et 9 % », a-t-il tenté de se justifier lors de sa comparution immédiate au tribunal. Cela n’explique pas le comportement exagéré et violent qu’il a eu. En effet, le conducteur du train a reçu une dizaine de coups de poing dans le bras gauche ainsi que dans l’omoplate.

Le passager violent l’a également insulté et menacé de mort. « T’es qui pour me demander ça ? Je vais te tuer, te retrouver, te fumer », lui aurait lancé le passager alcoolisé. « Après ça, le prévenu aurait traversé les voies à plusieurs reprises et escaladé un muret, soi-disant dans l’espoir de reprendre un train pour Paris », relate 78actu.

À cause de ce déchaînement de violence, le conducteur de train a reçu une Incapacité totale de travail (ITT) de deux jours. « Devant le tribunal, le mis en cause a raconté qu’il n’était pas maître de ses faits et gestes ce soir-là », poursuivent nos confrères. Lui s’est justifié en expliquant qu’il faisait « une crise d’épilepsie. Je m’excuse pour mon attitude, j’en suis vraiment désolé mais je suis malade ».

Cet homme n’est pas inconnu de la justice, loin de là. Son casier judiciaire mentionne plusieurs conduites sous l’emprise d’un état alcoolique. On apprend également que le 23 janvier dernier, il a été condamné à 5 mois de prison avec sursis par un autre tribunal pour avoir outragé et menacé de mort une personne dépositaire de l’autorité publique. De plus, il sera également jugé le 15 mai prochain pour avoir giflé, il y a quelques mois, son fils de 15 ans. C’est le prévenu lui-même qui a raconté cela.

Deux jours d’ITT pour le conducteur de train attaqué

« Lors de ses réquisitions, la procureure de la République a insisté sur le caractère gratuit des faits commis », explique 78actu. La procureure a ainsi demandé « une peine de 12 mois de prison assortis de 6 mois de sursis probatoire durant deux ans, avec un maintien en détention pour la partie ferme ».

Finalement, le tribunal va aller dans son sens en prononçant la même peine. « Après la prison, continuez vos soins, car sinon il y a un risque que les condamnations s’enchaînent », a conclu le président du tribunal.

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