Un homme, habitant dans la commune de Rambouillet, est passé devant le tribunal judiciaire de Versailles pour des violences commises sur sa mère. Il avait déjà été condamné en 2021 pour des faits similaires ainsi que pour une conduite sans permis de conduire et en état d’ébriété. En octobre 2021, il a été contrôlé au volant de sa voiture avec 1,45 mg d’alcool par litre d’air expiré, la limite étant à 0,10 mg par litre d’air expiré.
Le mardi 8 mars, la mère de l’homme a appelé sa fille, car son fils, avec qui elle habite seule depuis 2016, venait de la frapper à la tête et avait tenté de l’étrangler. Les policiers se sont donc rendus au domicile de la mère et ont arrêté son fils qui était allongé sur son lit, visiblement fortement alcoolisé comme en témoignait une bouteille de vodka à moitié vide posée à proximité.
Sa mère, qui a par le passé déposé plusieurs mains courantes pour des violences subies de la part de son fils, n’a pas souhaité porter plainte contre lui, car elle n’a que lui pour s’occuper d’elle. L’homme a expliqué au tribunal que sa mère refuse depuis toujours toute aide extérieure.
Durant son procès deux jours plus tard, l’homme a expliqué avoir eu une dispute avec sa mère au sujet d’un déménagement à Quimper. La juge, interloquée par cette histoire a demandé à l’homme : « Comment expliquez-vous vous en prendre physiquement à votre mère ? Qui est par ailleurs dans un fauteuil roulant.» « Je ne sais pas, je ne comprends pas. Il y a beaucoup d’amour entre nous. C’est la pire chose que j’ai faite dans ma vie », a-t-il expliqué, les larmes aux yeux.
« Depuis combien de temps consommez-vous de l’alcool de manière excessive, monsieur ? », a continué la juge. « Depuis 2014, suite au burn out qui est lié au décès de mon père. » Son avocate a expliqué au tribunal qu’avant cette date tragique, l’homme habitait un bel appartement à Courbevoie et avait une situation stable. Un plaidoyer qui n’a pas convaincu la juge, car il a écopé de 12 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire pendant deux ans. Il a également l’interdiction d’entrer en contact avec sa mère. De surcroît, l’homme doit déménager et suivre une obligation de soins pour ses problèmes d’alcool.
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