C’est l’aboutissement d’un travail d’un an et demi. Le livre collaboratif et participatif sur l’histoire de La Verrière est désormais sorti. Intitulé La Verrière, toute une histoire, il a été présenté lors d’une réunion au Scarabée le 4 avril dernier. L’occasion pour les habitants y ayant contribué de découvrir le fruit de leur labeur, et de repartir avec un exemplaire (un par foyer).
« C’est une vraie joie, car c’est un travail collaboratif, collectif, qui concrétise 8 ateliers, avec une mobilisation des habitants, qui ont transmis beaucoup de trésors d’archives, qui permettent de partager notre histoire commune, et de renforcer notre sentiment d’appartenance, car toutes les histoires, la petite histoire dans la grande, sont incroyablement bien retranscrites dans cet ouvrage », nous a confié le maire LR, Nicolas Dainville.
Un ouvrage de 128 pages, avec « beaucoup de photos, d’anecdotes, de citations », énumère l’édile, remerciant les habitants les ayant fournies et le Musée de la ville, qui « a fait des recherches dans les archives », organisé les ateliers collaboratifs, et « rédigé la quasi intégralité de l’ouvrage, pour retracer les anecdotes et les citations des habitants », poursuit-il, mentionnant aussi les archives de la Ville.
L’ouvrage se décline sous la forme d’un ABCdaire (A pour Agiot, B pour Bois de l’Étang, par exemple). « On voulait vraiment un livre pratique, facile à découvrir, dans lequel on puise puiser selon les thèmes qui intéressent le plus les habitants », explique Nicolas Dainville. L’élu s’est livré à quelques anecdotes lors de son discours de présentation du livre : « Saviez-vous que l’étang des Noës était destiné à alimenter en eau les fontaines du Roi Soleil ? Que le trésor de Napoléon a été caché sous le parquet du château de La Verrière ? Que notre ville a servi de décor à de nombreux films […] »
« Un ouvrage sur l’histoire de La Verrière, il n’y en avait pas eu depuis 1987, souligne Isabelle Gourmelin, du Musée de la ville. On avait un peu la pression. […] Il fallait reprendre l’histoire là où on en était, pour approfondir des pans du passé qui n’avaient jamais été très étudiés, comme […], le château de La Verrière, et l’épisode de la 2de Guerre mondiale. »
Ce dernier a notamment pu être abordé grâce à Jean Roussel. Ce Verriérois de 91 ans est l’un des seuls habitants à avoir connu la 2de Guerre mondiale dans la commune. « La guerre, à La Verrière, dans le village, n’a pas été un trop gros problème, car c’était des maisons individuelles, avec jardins, les gens avaient des poules, des lapins, des chèvres, des oies, donc les gens se faisaient une grosse partie de leur nourriture. Et les légumes, les gens qui ne jardinaient pas ont appris à jardiner, et pendant la guerre, c’était un peu de l’autosuffisance, donc on ne peut pas dire qu’on souffrait de la faim », témoigne-t-il, faisant état tout de même de quelques bombardements. Pour ce projet de livre, il a participé aux ateliers, fournissant « des photos, j’avais le mari de ma grand-mère qui a contribué beaucoup au changement de cité-jardin en village. La cité-jardin n’a presque pas eu d’existence. Lorsqu’elle a été créée, tout de suite, les gens ont commencé à construire. »
Lieu phare du territoire verriérois, l’institut Marcel Rivière est lui aussi chargé d’histoire. Marie-Aline Quemeener, qui y a travaillé de 1969 à 2007, a elle aussi témoigné. « J’ai travaillé en tant qu’infirmière mais j’ai aussi fait 15 ans d’ergothérapeute, raconte-t-elle. On avait vraiment une flexibilité dans les postes, avec les compétences que l’on avait ». Dominique Moulines, elle, y a été psychologue de 1979 à 2013. « J’ai aussi été présidente de l’association culturelle de l’hôpital », évoque-t-elle, citant le théâtre, qui, pendant longtemps, a été « le théâtre du coin », puis « a été détruit, un beau théâtre à l’italienne de 450 places ».
Yves Robichon, 77 ans, a lui vécu à La Verrière les 25 premières années de sa vie, avant d’y revenir à sa retraite. « Je voyais La Verrière avec mes yeux d’ado, et d’autres l’ont vue avec des yeux de parents, ce n’est pas du tout la même vision. Donc j’ai participé [à des ateliers], je me suis pris au jeu, et quand ils ont dit ‘’Est-ce que vous voulez écrire un témoignage de ce que vous avez écrit, j’ai dit oui », confie-t-il.
Quelques témoignages, parmi de nombreux autres, venant nourrir un livre toujours disponible pour les Verriérois qui le souhaitent. « On le distribuera aussi aux nouveaux mariés, et tous les habitants – un par foyer – qui souhaiteront l’obtenir pourront venir le chercher en marie, indique Nicolas Dainvile. Pour l’instant, ce n’est pas un livre qui est commercialisé, c’est un livre qui est donné pour partager notre histoire commune, c’est ça l’ambition de cet ouvrage. » Le livre est également réservable sur le site internet ville-laverriere.com.