Il y a plus de 8 mois, les 28 et 29 juillet, s’y tenaient les épreuves de VTT des JO de Paris 2024. Le 17 mai prochain, c’est le grand public qui pourra librement y accéder. La colline d’Élancourt est désormais entrée dans sa phase héritage. En attendant cette ouverture à tous, plusieurs rendez-vous se multiplient sur le désormais ex-site olympique. Après, une balade en présence de riverains le 8 mars dernier, c’est la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, Marie Barsacq, qui est venue sur place le 1er avril, accompagnée de Tony Estanguet, le président du comité d’organisation de Paris 2024. L’occasion d’officialiser la passation du site entre la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), qui en a livré les aménagements, à l’agglomération de SQY, désormais gestionnaire de cette colline.

Après une visite entamée au complexe sportif Europe, le gymnase élancourtois situé à 2 pas de là, pour observer les activités sportives pratiquées par des classes d’élèves de SQY dans le cadre de la Semaine olympique et paralympique (SOP) – et même s’essayer au hockey–, Marie Barsacq et Tony Estanguet ont ensuite pris la direction, en compagnie du cortège d’élus locaux, de la colline. Ils ont d’abord testé son pumptrack au guidon d’un BMX, avant de monter, sur un VTT cette fois, sur une partie des pistes.

« Paris 2024 a vraiment tenu ses promesses en matière d’héritage, s’est réjouie la ministre. Faire résonner cette SOP dans un site emblématique de l’héritage des Jeux, c’est extrêmement important, vous avez réussi un pari fantastique. C’est absolument sublime de voir cette colline […]. Voir que cette colline va ouvrir au grand public dans les touts prochains jours (le 17 mai, Ndlr), c’est extrêmement positif, c’est une très bonne nouvelle. […] Je ne doute pas que cette colline va être remplie tout l’été, et en tout cas, bravo à vous d’avoir aussi organisé ces zones de célébrations pendant les Jeux, d’avoir fait vibrer tout Élancourt et tout le département au rythme des Jeux cet été, je crois que c’est des souvenirs à jamais pour tout un chacun. »

La ministre des Sports, Marie Barsacq est venue sur place le 1er avril, accompagnée de Tony Estanguet, pour visiter les aménagements et rencontrer des jeunes à l’occasion de la Semaine olympique et paralympique.

Tony Estanguet ne s’est pas montré moins enthousiaste au sujet de cette colline. Il a évoqué un site aménagé « non seulement pour l’organisation des Jeux, mais aussi l’organisation de compétitions, mais surtout pour la pratique du grand public derrière ». « Et de voir que, ici, dans cette belle région Île-de-France, à proximité immédiate de Paris, on a un si beau terrain de jeu pour pratiquer les activités vélo, c’est chouette, a-t-il continué. Il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux […]. L’héritage est concret, et ce n’était pas gagné, il y avait beaucoup de défiance par rapport à tout ça. […] On voit que l’héritage est réel et va bénéficier notamment aux plus jeunes. »

La colline d’Élancourt est en effet transformée en un parc sportif paysager consacré bien sûr à la pratique du sport pour tous les niveaux – vélo notamment –, mais aussi à la promenade et à la nature. Bien entendu, le site continuera de faire le bonheur des vététistes, de tous niveaux. Les près de 10 km de pistes seront répartis, comme au ski, par des codes couleurs suivant le niveau de difficulté : la piste olympique (piste noire) sera ainsi conservée et réservée à la pratique du très haut niveau. S’y ajouteront la piste rouge (niveau moyen), qui empruntera une partie du tracé olympique, et les pistes bleue (facile) et verte (très facile), réservées aux amateurs voire aux novices. Pour varier les plaisirs et les pratiques cyclistes, un pumptrack a aussi été aménagé et permettra de s’adonner au BMX avec, là aussi, des couleurs en fonction du niveau de difficulté.

Fréquentable bien sûr à vélo, la colline le sera également à pied avec 12,5 km de chemins consacrés à la marche ou au jogging. Différents agrès sportifs bénéficieront à ceux souhaitant pratiquer des exercices physiques. Les personnes préférant plutôt se détendre trouveront elles des bancs et tables. Sans oublier les zones préservant la biodiversité et, au sommet de la colline (231 m, point culminant de l’Île-de-France), une table d’orientation indiquant la direction de la Tour Eiffel, qu’il serait même possible de distinguer par beau temps.

Yann Krysinski, directeur général de la Solideo, met en avant le caractère « particulier » du projet, à plusieurs titres. « C’est un projet particulier, car nous avons rénové et réhabilité des équipements sportifs à la Solideo, mais la colline est le seul site de compétition que nous avons aménagé, souligne-t-il. Il nous aura fallu tous ensemble plus de 4 ans pour mener à bien ce projet ambitieux et complexe […] ».

« C’est aussi un projet particulier car il est le symbole de la stratégie environnementale de la Solideo, de faire de la ville un support de biodiversité. Les aménagements […] ont été réalisés avec le souci permanent de préservation de la continuité arborée du plateau de SQY et une réorientation de la végétation pour diversifier les mosaïques d’habitats écologiques au profit d’espaces verts connectés. Un travail de qualité a également été fait dans le cadre de la démarche ERC (Eviter, réduire, compenser). », a-t-il ajouté, mentionnant aussi la présence d’espèces végétales protégées au sommet de la colline. Et le directeur général de conclure son propos en évoquant « un projet particulier car il constitue un très bel héritage pour le territoire de SQY », avant de lister les différents aménagements, qui profiteront aux familles, enfants et adolescents, aux promeneurs et bien sûr évidemment aux vététistes « de l’amateur au professionnel ».

Du côté de l’Agglomération, on se montre très fier des aménagements de cette colline. Jean-Michel Fourgous (LR), le président de SQY et maire d’Élancourt, a ainsi rappelé que celle-ci « a été le théâtre l’été dernier d’un moment historique pour notre territoire et notre pays tout entier ». Mais il l’affirme : « Ce succès [des JO] ne s’arrête pas à ces instants, il trouve son prolongement dans un aménagement durable et ambitieux de cette fameuse colline. Il y a eu des projets pendant 20 ans [sur ce site] et enfin, on s’est mis d’accord sur celui-là. On a aujourd’hui un projet qui fait l’unanimité, la colline d’Élancourt est un grand parc de sport et de nature. On a ici un site d’exception […] et qui est aujourd’hui dédié au VTT, avec des pistes adaptées à tous les niveaux, et un superbe pumptrack, un espace pensé pour les sportifs amateurs et confirmés, mais aussi pour les familles, les enfants, et tous les passionnés de nature. »

La colline d’Élancourt deviendra un parc sportif et paysager accessible à tous, avec notamment près de 10 km de pistes de VTT (noire, rouge, bleue et verte), de différents niveaux, ouvertes à tous.

Un espace dont les travaux d’aménagement ont coûté 10,5 millions d’euros financés par l’État via l’Agence nationale du sport (308 000 euros), la Région (3,4 millions d’euros), le Département (4 millions) et SQY (2,6 millions), selon l’Agglomération, qui ajoute avoir confié la réalisation de travaux de compensation écologique à Seine et Yvelines environnement, opération estimée à 4,8 millions d’euros (dont 3 millions pris en charge par le Département).

« Grâce à cette mobilisation collective, nous avons su transformer un site longtemps en suspens en un véritable joyau, apprécie Jean-Michel Fourgous, remerciant les différents partenaires. Ce parc a été conçu dans le respect total de notre environnement, préservant la faune et la flore locales, afin que ce lieu demeure un espace naturel exemplaire, authentique et accessible à tous. Derrière ce projet, il y a une vision, celle d’un développement durable qui allie le sport, la nature et la qualité de vie. Ce n’est pas seulement un site pour aujourd’hui, c’est un héritage, un espace qui évoluera et grandira avec le territoire. […] Cet héritage des Jeux olympiques et paralympiques est un formidable atout pour notre territoire, il nous permet de proposer un site d’exception, qui profitera aux générations aussi bien actuelles que futures. C’est aussi la preuve que le sport peut être un moteur puissant de transformation de la société et de développement territorial. »

L’enthousiasme était aussi palpable chez les quelques volontaires des Jeux ayant assisté à la visite ministérielle sur la colline. « Je suis prêt à revenir tout le temps, à faire les Jeux tous les ans », nous confie Denis Havard, retraité élancourtois ayant officié comme volontaire de Paris 2024 et de SQY sur la colline d’Élancourt, mais aussi sur le marathon pour tous et la cérémonie d’ouverture paralympique.

Sans doute, comme beaucoup, attend-il le 17 mai avec impatience, jour donc de l’ouverture du site au public. Ce jour-là, une journée festive sera prévue, avec, à partir de 14 h, visites guidées, initiations, découvertes, démos gratuites, trail de 5 km (à 17 h), et à 18 h, un show d’ouverture en présence de médaillés olympiques. Nos confrères du Parisien, annoncent par ailleurs que Pauline Ferrand-Prévot donnera à cette occasion son nom au parc vélo de la colline, comprenant le pumptrack et les 4 pistes VTT. La fête, avec ambiance assurée par un DJ, se prolongera jusqu’à 21 h 30. Détails sur lacollinedelancourt.fr.

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