Seule sénatrice de gauche des Yvelines, Ghislaine Senée a décidé de claquer la porte du parti Les Ecologistes (ex-EELV), comme elle l’a annoncé fin février dans une interview à plusieurs médias, dont Public Sénat. Une décision qui fait suite à la gestion de l’affaire Julien Bayou par le parti. Pour rappel, en 2022, ce dernier avait fait l’objet de 2 plaintes, déposées par son ex-compagne, pour harcèlement moral et abus de faiblesse. Elles ont été classées sans suite pour « absence d’infraction » par la justice, le 20 février dernier. Le parti s’était fendu d’un communiqué 2 jours plus tard pour regretter que « cette affaire, amplifiée par sa médiatisation, ait pu occasionner des souffrances et des conséquences négatives sur la vie » de son ex-secrétaire national. Une réaction tardive et insuffisante aux yeux de certains de ses adhérents, dont Ghislaine Senée.
« J’attendais beaucoup de la réaction du parti face à une décision de justice qui est très claire. D’autant que la veille, un comité politique avait été convoqué en urgence et nous avions été nombreux à prendre la parole pour dire qu’il fallait, le cas échéant, présenter des excuses officielles sur la manière dont Julien Bayou avait été traité. Finalement, le communiqué a mis plusieurs jours à sortir, et quand il est arrivé, j’ai estimé qu’il n’était pas du tout à la hauteur, sans doute parce qu’il y a eu certaines pressions, dénonce notamment l’ancienne maire d’Evecquemont sur Public Sénat. On n’attaque pas un homme qui a été innocenté. Je précise que Julien Bayou n’est pas un ami, mais un simple collègue. » Ghislaine Senée assure que son but « n’est pas de rejoindre un autre parti » et qu’elle continuera « de siéger au sein du groupe écologiste au Sénat, car mon combat reste avant tout l’écologie ».
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