Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, la Banque populaire Val de France (BPVF) organisait, le 6 mars à son siège de Montigny, un événement pour célébrer l’année d’existence de « Elles avec eux ». Un réseau interne visant à promouvoir l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes « en donnant à chacun les moyens de construire une carrière riche de sens et d’opportunités », indique l’entreprise dans un communiqué.
« C’est un réseau qu’on a créé […] sur une base qui était déjà très favorable à la mixité dans l’entreprise, puisque la banque a développé depuis de nombreuses années la recherche de la promotion des femmes dans l’entreprise, mais par une initiative centrale, nous explique Elisabeth Moreau, directrice générale adjointe de la BPVF. Pour autant, quand je suis arrivée dans l’entreprise, avec le directeur général, on s’est dit ‘‘Il n’y a pas de réseau féminin’’, comme on pouvait en connaître dans d’autres entreprises de notre groupe. »
« On a questionné nos collaboratrices, et tout de suite, il s’est dégagé […] que […] c’était intéressant de permettre aux collaboratrices de se saisir elles-mêmes du sujet de leurs carrières au féminin, et donc de leur laisser l’initiative, la place pour engager des actions en ce sens », poursuit-elle au sujet de ce réseau impulsé par des dirigeants « mais dans une volonté participative ». Un réseau mobilisant 50 personnes, labellisé par l’Afnor, et via lequel des collaboratrices ont participé à diverses actions. Comme le mentorat, se traduisant par « la possibilité de parler pendant 1 h à un collègue manager (femme ou homme), en étant une femme, de partager ses envies, son parcours professionnel, et d’avoir un regard de mentor qui éclaire et permet d’aller plus loin dans la réflexion sur sa carrière », précise Elisabeth Moreau.
Autre action mise en œuvre via ce réseau : les happy hours. Ils permettent aux femmes de l’entreprise « de se rencontrer et discuter entre elles, dans un format convivial, en fin de journée, pour évoquer leurs freins psychologiques quand elles en ont, leurs doutes, partager les fonctions qu’elles exercent, car c’est aussi en observant d’autres collaboratrices qui exercent des fonctions avec plaisir que peut germer l’idée de se dire ‘’Moi aussi j’aimerais bien être directrice d’agence, diriger un groupe d’agences ou un service au siège’’ », détaille Elisabeth Moreau. La BPVF a aussi mis en place des ateliers de développement et du coaching.
L’événement du 6 mars a permis de faire le bilan de ces actions. « C’est d’abord un bilan très positif par la mobilisation que ça a généré », assure la directrice générale adjointe, faisant état de « 130 personnes » mobilisées sur le mentorat (65 personnes mentorées et 65 managers mentors). « Les happy hours n’ont pas eu de mal non plus à recevoir leur public », continue-t-elle, mentionnait aussi « plus de 100 marques d’intérêt » pour le coaching. Et « on a à la fois des femmes et des hommes qui se sont mobilisés » sur ce réseau, souligne-t-elle.
En 2025, la BPVF entend développer encore d’autres projets dans cette optique, en plus de ce qui vont se poursuivre « Il y a une nouveauté qu’on souhaite mettre en œuvre en 2025, qui s’adresse plutôt aux jeunes, aux enfants de nos collaborateurs(rices), car on se rend compte qu’il y a un regain de stéréotypes, notamment au travers des réseaux sociaux, sur ce que doit être une femme ou un homme », évoque Elisabeth Moreau, s’appuyant sur des données de l’Observatoire sur les inégalités.
L’entreprise se veut exemplaire en matière de mixité. Par exemple, 51,5 % de ses cadres sont des femmes. Au siège de SQY, sur les 458 collaborateurs, 58% sont des femmes. Une féminisation dont Elisabeth Moreau est un exemple, elle qui est directrice générale adjointe depuis novembre 2022, mais qui au départ avait un profil de juriste.
« Rien ne me prédestinait à la banque, confie-t-elle. Puis le droit des affaires m’a beaucoup plu, j’ai été en contact avec les banques […], et je me suis dit que c’étaient des groupes puissants qui pouvaient offrir des tas de possibilités, et je ne me suis pas trompée. Ça fait 20 ans que je suis dans le groupe Banque populaire, et […] j’ai à la fois géré un portefeuille de clients entreprises, été directrice des engagements, j’ai été en charge de tout ce qui est conformité et risques, secrétaire générale, directeur financier, et là, je dirige le pôle commercial. Mon parcours retrace la diversité des métiers qu’on peut exercer dans des groupes comme le nôtre, et l’accompagnement dont on bénéficie […]. A chaque fois, j’ai bénéficié de parcours de formation, de mentors, […] donc je suis un produit de l’accompagnement des femmes, je suis très heureuse d’en avoir bénéficié à titre personnel. »
CREDIT PHOTO : Banque Populaire Val de France