Plaisir arrache la victoire chez l’avant-dernier et gagne une place
Les Plaisirois ont inscrit un essai de pénalité à la sirène qui leur permet de repartir d’Evreux avec la victoire (30-28) et de grimper à la 3e place le 9 mars lors de la 19e journée de Fédérale 2.
Une victoire sur le gong. Le Plaisir rugby club s’est imposé dans la douleur sur le terrain d’Evreux (30-28) grâce à un essai de pénalité à la dernière minute, le 9 mars lors de la 19e journée de Fédérale 2. Un succès à l’arrachée, alors que le PRC, déjà battu à Surgères il y a 3 semaines, se dirigeait vers une nouvelle déconvenue à l’extérieur face à une équipe du bas de tableau.
Menés, les Plaisirois avaient bien entamé la rencontre – pénalité pour ouvrir la marque à la 7e minute – et menaient 13-6 à la mi-temps, avant de manquer de réalisme et de tomber dans le piège tendu par les locaux en 2de période. 3 essais encaissés entre l’heure de jeu et la 77e minute, soit un 19-0 en un quart d’heure, avant donc l’essai de pénalité libérateur à la 80e. Plaisir aura encaissé autant d’essais et de pénalités que son adversaire. Seule une transformation manquée sur le 1er des 3 essais inscrits par les locaux permet au PRC de finir le match devant au score, de 2 petits points, à l’issue d’un match par ailleurs marqué par un grand nombre de cartons jaunes (3 côté Evreux, 2 dans les rangs de Plaisir).
« Il y a déjà une grosse satisfaction quand même, car aller la chercher dans les 2 dernières minutes, mes joueurs ont fait preuve d’un gros caractère, et sur cette dernière touche à 20 m de leur ligne, ils ont su faire un ballon qui fait 20 m et qui va marquer, il y a tellement de fautes que l’arbitre est obligé de donner un essai de pénalité, se félicite l’entraîneur plaisirois, Sébastien Roncalli, contacté par La Gazette au lendemain de la rencontre. C’est vrai que ces derniers temps, mis à part le dernier match à la maison, on avait quand même du mal à gagner nos matchs, et notamment sur ces fins de matchs qui ne tournaient pas en notre faveur. Cette fois, les gars ont réussi collectivement à trouver des solutions, donc ça fait très plaisir. »
Le coach du PRC se dit néanmoins « mitigé sur l’ensemble du match », déplorant notamment un manque de réalisme de ses joueurs : « C’est un match qu’on peut tuer à plusieurs reprises, et malheureusement, dans les finitions, on loupe encore pas mal de choses, et du coup, Evreux s’est bien accroché et ils ont failli nous battre. » Il cite notamment le début de 2e mi-temps où « avec un peu plus de rigueur, un peu moins d’indiscipline et de maîtrise dans le jeu, on aurait pu tuer le match ; on ne le fait pas, et derrière, Evreux, qui joue sa survie, n’a rien lâché, et s’ils avaient gagné, ce n’était pas immérité pour eux ».
Sébastien Roncalli ne manque pas non plus de souligner qu’il avait « fait beaucoup tourner l’effectif aussi, on a donné du temps de jeu à des jeunes, donc au final, le résultat est quand même très positif ». Un turnover qui pourrait donc expliquer les difficultés face à l’avant-dernier d’une poule qui est d’autre part très relevée, en haut comme en bas de classement, selon l’entraîneur. « Même les équipes du bas de tableau font quand même du très bon travail, estime-t-il. Quand on regarde les résultats d’Evreux, chez eux, […] ils accrochent tous les matchs (défaites seulement 15-10 face au 2e, St-Malo, ou encore 17-14 contre le 4e, Gennevilliers, Ndlr). »
Cette victoire, certes laborieuse, est en revanche une excellente opération comptable. Plaisir, jusqu’ici 4e au classement, s’empare de la 3e place de sa poule de 12 équipes, avec 3 points d’avance sur Gennevilliers, que le PRC avait largement battu la semaine précédente, et 6 de retard sur la 2e place, lointaine mais que les Plaisirois visent, ce qui leur permettrait de se qualifier directement pour les 16es de finale sans passer par les barrages, (que disputent les équipes classés 3e à 6e). « On est toujours dans cette course-là [pour la 2e place]. En toute objectivité, si on prend en compte tout le début de saison jusqu’à maintenant, je pense qu’à juste titre, on la mérite aussi, donc on va batailler pour essayer de l’avoir », assure Sébastien Roncalli.
Un derby face à Versailles qui s’annonce chaud le 23 mars
Et cela passe d’abord par un derby yvelinois à domicile face à Versailles, le 23 mars. « Normalement ça va être un match très disputé, prévoit Sébastien Roncalli. Versailles cherche à nous battre depuis plusieurs saisons, et je pense qu’ils viendront avec des intentions et des ambitions, c’est normal aussi par rapport à leur parcours cette année. Maintenant, nous, on va essayer de continuer la série (Plaisir reste sur 2 victoires, Ndlr) et d’enchaîner à la maison. »
