L’entreprise VRise, installée à Promopole, à Montigny, et qui fournit des solutions de développement pour un large éventail d’expériences de réalité virtuelle (VR) et augmentée, est née en 2022 et emploie actuellement 5 personnes. Précisément, c’est une coentreprise formée avec l’association DSA (Driving simulation association) et la société SCALE-1 Portal, qui propose des technologies immersives et des applications pour l’ensemble du marché. VRise a proposé, durant la semaine du 24 février, aux sociétés présentes à Promopole, de participer à 2 sessions de tests en réalité virtuelle. La Gazette a pris part à l’expérimentation.
Ces sessions sont organisées « dans le cadre d’un projet de recherche passionnant sur les applications de la réalité virtuelle dans le domaine du jeu vidéo et de l’industrie », précise l’entreprise. « Nous organisons ces tests pour étudier le cybermalaise (type de malaise qui arrive pendant ou après une immersion virtuelle et qui s’apparente à celui du mal des transports, avec des symptômes comme la nausée, la désorientation ou la fatigue oculaire, Ndlr) dans les technologies de réalité virtuelle. Cette semaine, nous attendons entre 20 et 25 participants, qui travaillent d’ailleurs, dans des entreprises très différentes, indique Andras Kemeny, ingénieur et président de VRise. Notre idée, c’est de fournir un logiciel, baptisé VRise Removal, en tant que produit B2B, avec également le projet de mise en ligne en accès libre d’une version grand public. Cela permettra de lutter et trouver des solutions pour pallier au cybermalaise. »
D’une durée de 20 mn chacune, les 2 sessions proposaient aux participants, qui étaient équipés d’un casque de réalité virtuelle Meta Quest 2 développé par la société Meta, de se balader et d’interagir dans un monde virtuel. Un questionnaire appelé SSQ (Simulator sickness questionnaire) leur permettait de livrer leur ressenti avant et après chaque session. La 1re session était présentée sans l’utilisation du plugin VRise Removal, développé sous « Unity » (une plateforme logicielle 3D), et la seconde avec. La Gazette a remarqué une différence notable entre les deux tests. « Notre plugin est en effet connecté à l’application par une API (une interface de programmation applicative) développée par VRise », explique Andras Kemeny.
Concrètement, cela signifie que le logiciel pourra se brancher directement en utilisant une application. Il permettra de servir pour tous types d’usages, par exemple pour des visites virtuelles de salons, des simulateurs, ainsi que dans les domaines du jeu vidéo ou de l’industrie… Les données collectées des participants seront analysées et permettront d’améliorer le développement du plugin pour contribuer à réduire le cybermalaise. « L’analyse statistique de notre étude permettra d’affiner notre solution en fonction de la stratégie visuelle utilisée par les sujets », précise Andras Kemeny.
« Cette méthode innovante peut être intégrée dans n’importe quel affichage tête haute (HMD) ou toute plateforme de mouvement ou simulateur de conduite fixe via une API simple, offrant ainsi une solution polyvalente pour tous les environnements virtuels, sans besoin de dispositifs physiques supplémentaires », précise un communiqué de l’entreprise. « Nous allons organiser d’autres sessions de tests ici à Promopole, comparables à celles-ci, probablement au deuxième semestre de cette année », conclut le président. Pour plus de renseignements sur VRise, rendez-vous sur vrise.fr.