Les policiers de Plaisir ont mis fin au calvaire d’une jeune femme de 26 ans, victime de violences conjugales. Le 10 décembre, cette habitante de Bois-d’Arcy, chargée de recrutement dans une grande enseigne, décide de porter plainte contre son conjoint, de 4 ans son aîné, pour ces violences subies. Aux policiers, elle a livré un récit glaçant.

Ce dernier, qu’elle a décrit comme jaloux et caractériel, lui envoyait de nombreux textos dès qu’elle était un peu en retard. Petit à petit, il lui interdisait également de sortir. Un comportement dangereux surtout que le couple vient d’avoir un bébé d’à peine deux mois.

Quelques jours plus tôt, dans la soirée du 6 décembre, alors qu’ils étaient chacun dans leur voiture respective pour rentrer au domicile conjugal, son compagnon lui a envoyé plusieurs SMS dans lesquels il reprenait une conversation passée lui interdisant d’aller rendre visite à une de ses amies. À ce moment-là, la victime angoissée et en pleurs stoppe sa voiture et appelle ses parents. Son compagnon, continue de lui envoyer des messages dont un inquiétant « réponds, je vais foncer dans le mur » tout en la menaçant de violences. La victime s’est excusée de ne pas avoir répondu plus tôt, craignant pour la vie de son fils qui était en voiture avec son père.

Après avoir passé la nuit dans la chambre de son bébé, le conjoint dormant dans le salon, elle a décidé, le lendemain matin au réveil, d’aller faire un tour pour prendre l’air après avoir prévenu son compagnon. Mais quelques minutes plus tard, ce dernier a recommencé son harcèlement en l’appelant de nombreuses fois. Elle a fini par décrocher. Il lui explique alors avoir laissé le bébé tout seul au domicile, étant lui-même dans l’ascenseur pour la rejoindre. Entre temps, il revient sur ses pas et ira même jusqu’à lui dire qu’il lui restait 5 minutes pour rentrer, sans quoi il casserait tout dans le logement.

Revenue à leur domicile, elle aperçoit son conjoint qui l’attendait de pied ferme. Il lui saisit alors le bras et exige le code de déverrouillage de son téléphone tout en donnant un coup de poing dans le mur à hauteur de sa tête. Suite à cela, l’homme violent s’empare d’un marteau et menace sa compagne de lui « fracasser la gueule ». Apeurée, elle finit par lui donner son code. L’homme la pousse sur le canapé en lui ordonnant de préparer un biberon pour leur enfant qui pleurait. La victime poursuit en expliquant à son compagnon qu’elle allait le quitter. À ce moment là, l’homme violent fond en larmes et s’excuse.

Le 10 décembre au matin, jour où elle a décidé de porter plainte, elle a profité du fait que son compagnon soit au travail pour rassembler ses affaires et fuir le domicile conjugal. L’exploitation de la ligne téléphonique du mis en cause a montré un nombre impressionnant d’appels à sa compagne. Cette dernière a d’ailleurs passé une expertise psychologique qui a révélé une ITT de 30 jours.

Le mis en cause, placé en garde à vue le 11 décembre, a été entendu. Pour justifier son comportement il a déclaré être fatigué psychologiquement à cause de la naissance de leur enfant et a nié avoir voulu faire du mal à leur bébé en minimisant la gravité des messages envoyés à sa conjointe. Déféré le lendemain, il a été placé sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy jusqu’à sa date de jugement fixée le 14 février prochain.

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