Dans notre édition du 1er octobre, nous faisions part à nos lecteurs de la mise aux enchères, sur la plateforme Agorastore (qui est consacrée aux biens des collectivités, Ndlr), de l’ancienne usine électrique de Villepreux, située dans le quartier du Village. Ce bâtiment, qui a alimenté en électricité les habitants jusqu’à la Première Guerre mondiale, était devenu vétuste et avait même perdu sa fonction initiale. Il servait jusqu’alors de simple espace de stockage pour les services techniques de la municipalité. Un avis technique avait été réalisé et il a mis en évidence « que le site était dangereux et qu’une partie était concernée par le Plan de prévention des risques et inondations (PPRI) », expliquait un communiqué transmis par la Ville.

L’édifice de 71 m², construit en 1910 et installé sur une parcelle de 164 m², a donc désormais un nouveau propriétaire. La municipalité villepreusienne a annoncé sur sa page Facebook que le nouvel acquéreur a été choisi après audition. « L’annonce de l’usine électrique a été consultée plus de 10 000 fois, 114 prises de contact et 39 visites ont été opérées », s’est félicité la commune.

Ainsi, 11 acquéreurs présentant un dossier solide et complet se sont montrés intéressés et ont pu participer aux enchères. Sur ces 11 repreneurs potentiels, huit ont fait une offre (dont cinq ont été jugées recevables par la plateforme Agorastore), avec des prix allant de 39 000 à 110 000 euros. Des montants supérieurs au prix initial fixé sur Agorastore qui était de 35 000 euros TTC.

« Rappelons que le règlement stipulait que placer la meilleure offre ne vous assure pas de remporter le bien. Le vendeur reste libre de choisir l’acquéreur sur la base de critères multiples », a rappelé la Ville à propos de la sélection de l’offre retenue.

Après analyse des dossiers présélectionnés, deux offres ont retenu l’attention de la commune. « Deux candidats ont été auditionnés par un jury composé d’élus de la majorité et de l’opposition, avec une notation codifiée à l’aide de critères précis tels l’intégration dans l’écosystème de la Ville, la qualité du portage de projet, le prix ou encore l’impact sur le stationnement », précise le magazine municipal du mois de décembre.

À l’issue de cette audition, c’est donc l’offre de Messieurs Sliti, d’un montant de 106 000 euros, qui a remporté les enchères. Les nouveaux acquéreurs prévoient d’y installer leur bureau d’étude, spécialisé dans la transaction immobilière. Précisément, l’établissement accueillera un espace de bureaux pour une activité de syndic et de gestion administrative, « sans réception du public », ajoute la commune. Quant aux nouveaux repreneurs, ils ont déclaré : « Notre objectif sera de rénover et de réhabiliter ce lieu mythique afin de lui rendre ses lettres de noblesse, de le valoriser et de le conserver à long terme dans le patrimoine familial ».

L’architecture industrielle d’origine de l’ancienne usine électrique sera respectée, et une restauration de la façade permettra de remettre en valeur ses éléments distinctifs. « Du stationnement est prévu à l’intérieur de la propriété, il n’y aura donc pas d’impact sur les places de parking publiques disponibles », conclut la Ville, pour rassurer notamment les riverains résidant aux alentours.

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