Une brigade cynophile a été créée lors du dernier conseil municipal de La Verrière, qui s’est déroulé le 28 novembre. Composée de la cheffe de la police municipale, Christelle Coste, et de trois chiens nommés PilPoil (un berger tervueren), Overgame (un berger hollandais) et Pim’s (un berger hollandais), cette brigade canine assurera des missions de recherche de personnes et de produits dangereux, de surveillance des bâtiments ou encore de sensibilisation et de prévention.

Ludovic Raoul, 1er adjoint verrierois délégué aux finances, aux affaires générales et à la sécurité publique, a expliqué : « Il se trouve que notre policière municipale est maître chien agréé et elle a 11 chiens chez elle, dont trois qui sont formés à des missions spécifiques. Il y en a un qui est spécialisé dans la recherche de stupéfiants, un autre formé pour détecter les explosifs et le troisième est un expert en défense qui sera là pour assurer la sécurité publique et lutter contre la délinquance. »

Et de poursuivre : « Le maître-chien aura aussi une prime de 300 euros par mois pour nourrir ses chiens et pour les frais vétérinaires car ils deviennent ainsi des salariés de la commune. Et les chiens seront également assurés pour tous les dommages qu’ils pourraient causer à des tiers ».

Trois chiens spécialisés dans différents domaines

Une création bienvenue selon le maire LR de la Verrière, Nicolas Dainville. « Ce renfort pour la police municipale est une chance extraordinaire car tous les responsables de police municipale n’ont pas cette compétence. C’est une belle opportunité, donc ce serait bête de s’en priver. Autant capitaliser sur son talent et sur ses compétences pour en faire bénéficier La Verrière », s’est félicité l’édile. Cette brigade canine sera donc composée de trois chiens et d’un maître-chien, qui s’ajoutent aux deux ASVP (Agents de surveillance de la voie publique) de la commune. « On va essayer de recruter un deuxième policier municipal », a continué l’élu.

L’opposition a émis quelques réserves lors du conseil, se demandant « si ces missions là font vraiment partie de la police municipale [et non de la Police nationale] ». Ce à quoi le maire a répondu : «  Ce ne seront pas des missions d’enquête mais vraiment de détection. Cela permettra d’avertir la Police nationale de manière extrêmement efficace. C’est vraiment pour alerter, détecter et faire remonter les informations. Par exemple, il y a parfois quelques voitures nourrices à Orly Parc, [cette brigade canine] permettra de remonter la filière et d’assurer une bonne coordination entre la Police nationale et la police municipale ».

Autre exemple mis en avant par la majorité pour souligner la cohérence la création de cette brigade cynophile : l’aspect dissuasif. « Sur le volet défense, il y a souvent des situations où la verbalisation face à des personnes alcoolisées ou droguées est compliquée pour nos agents. […] Aujourd’hui, la menace est telle que nous ne sommes pas à l’abri d’un cinglé et c’est vrai que d’avoir un chien avec une muselière sur une intervention, ça calme et ça permet d’instaurer un rapport de force un peu différent », a justifié le maire.

Cette brigade canine vient donc s’ajouter aux dispositifs de sécurité déjà existants à La Verrière à l’instar de l’ouverture du poste de police municipale, rue de la Mare, qui dispose d’un accueil, de bureaux et d’une armurerie « pour permettre d’accueillir les habitants dans un lieu adapté », d’après Nicolas Dainville. Ou encore de l’équipe de médiateurs qui comporte un responsable et quatre adultes-relais.

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